fût-elle
Bonjour,
Le « fût-elle du zèle » dans le texte suivant n’est-il pas de trop ? N’y a-t-il pas toujours une part de zèle dans l’invective ?
L’avocat le cède au militant politique. Il en adopte le sabir et les mauvaises manières : l’invective, fût-elle du zèle.
Invective : Discours violent et injurieux contre quelqu’un ou quelque chose. – Injure proférée avec emportement.
zèle : Ardeur, empressement, dévouement mis au service d’une cause ou d’une personne, ou à l’accomplissement d’une tâche.
TLF
l’invective, fût-elle du zèle :
Pour qu’il y ait pléonasme, il ne suffirait pas qu’il y ait du zèle dans une invective, il faudrait que les deux termes aient le même sens ou du moins dise la même chose.
Par exemple : Il y mit du zèle avec ardeur serait un pléonasme inutile parce que zèle = ardeur.
Quant à la pertinence de votre formulation, c’est autre chose : notez les mots soulignés ci-dessus : le zèle s’applique à une tâche. Une injure, un discours, ne sont pas des tâches. De plus vous suggérez que invective = zèle et donc qu’une injure est une ardeur.
>> l‘invective fût-elle l’effet d’un zèle serait une bonne formulation.
Mais on ne voit pas très bien ce que vous voulez dire avec : L’avocat le cède au militant politique. Il en adopte le sabir et les mauvaises manières : l’invective, fût-elle du zèle. On ne voit pas la relation de sens entre les deux propositions séparées par les deux points. Les deux points annoncent normalement, une explication.
La seconde proposition n’est pas finie… L’invective, fût-elle un effet du zèle, ne remplace pas le dialogue ni la compétence.
La tournure fût-il équivaut à « même si, peu importe qu’il soit ». Elle relève de la langue littéraire : […] tant qu’on me laissera le libre arbitre, je refuserai quiconque se présentera pour être mon mari, ce prétendant fût-il millionnaire, fût-il prince!
Merci @Tara merci @joelle. En fait, les deux points sont pour les mauvaises manières. Je cite l’invective comme exemple de ces mauvaises manières;
Dois-je me limiter à dire: L’avocat le cède au militant politique. Il en adopte le sabir et les mauvaises manières : l’invective.
En enlevant le »fût-elle du zèle »?
Bonjour,
Il n’y a qu’un exemple de mauvaises manières (l’invective), c’est peut-être ce qui peut-être ce qui donne cette impression de phrase non terminée. Je pense que vous ne pouvez pas faire l’économie d’un « par exemple » ou « en particulier ». Je remplacerais pour ma part les deux points par un tiret, les deux points fonctionnent moins bien je crois, à vous de voir.
L’avocat le cède au militant politique. Il en adopte le sabir et les mauvaises manières – l’invective par exemple, fût-elle (l’effet) du zèle.
L’avocat le cède au militant politique. Il en adopte le sabir et les mauvaises manières : en particulier l’invective, fût-elle (l’effet) du zèle.
Écrivez donc simplement (et clairement) :
L’avocat le cède au militant politique. Il en adopte le sabir et les mauvaises manières, dont l’invective.