À qui veut bien

Bonjour,
J’aimerais savoir si, au plan purement grammatical, cette phrase est correcte:
« Les ères ont marqué les ciels, à qui veut bien regarder. »
J’ai un doute concernant « à qui » : « pour qui veut bien regarder » ?. Merci.

Soann Maître Demandé le 14 mars 2023 dans Question de langue

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2 réponse(s)
 

Bonsoir,
les deux prépositions à et pour sont possibles.
Le choix de la préposition dépend de la proposition principale, notamment de son verbe  « Je m’adresse à qui veut l’entendre » « Ce film est projeté pour qui veut le voir« .
Sous forme d’interpellation finale comme dans votre exemple, vous pouvez choisir ce qui vous plait le mieux.
Mais j’ai du mal à saisir le sens de la phrase. Signifie-t-elle :  » Si on se donne la peine de bien regarder,  on constate de toute évidence que les différentes époques ont laissé des traces dans le ciel. » ? Est-ce bien cela ?
N.B. Le pluriel de ciel est cieux s’il s’agit de l’atmosphère et de l’espace au-dessus de nos têtes, également cieux s’il s’agit d’une demeure divine ou spirituelle ; on dit ciels au sens figuré, en peinture (les ciels des peintres impressionnistes),  en ameublement (des ciels de lit), etc.

Bruno974 Grand maître Répondu le 14 mars 2023

à qui veut bien est une expression qui n’est que partiellement figée. La préposition peut en effet changer, le temps du semi-auxiliaire « vouloir »  et le verbe à l’infinitif aussi :

Heureusement, ils offrent de nombreuses possibilités pour qui veut bien apprendre et relever le défi.
Il étaient pressés d’en parler à qui voulait bien les écouter.

Dans votre phrase, effectivement, c’est la préposition « pour qui convient
Ce que dit le TLF de « pour » :
Pour introduit un complément indiquant la pers. ou la chose qui bénéficie (ou est victime) de qqc..
Plus précisément ici : Pour : en ce qui concerne (la pers. ou la chose désignée par le complément).  Exemple donné par le TLF : L’étoile nébuleuse à forte condensation centrale n’est donc pas, pour Laplace, l’état tout à fait primordial, puisqu’il lui suppose un état antérieur.

>> Les ères ont marqué les ciels, pour qui veut bien regarder.

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Ciels ou cieux
Académie cite Bernard Jullien (1798-1881), qui assista Littré pour les questions grammaticales de son Dictionnaire

« Le ciel, à proprement parler, est cette partie de la voûte azurée que nous voyons ou que nous concevons comme renfermée dans un horizon déterminé. C’est dans ce sens qu’on dit : Le ciel de la Provence et celui de l’Italie sont bien différents des ciels de l’Angleterre et de l’Écosse ; ce peintre réussit admirablement dans les ciels. […] quand on compte les ciels, c’est-à-dire quand on passe au pluriel entendu dans la rigueur de la définition, on le forme régulièrement en ajoutant un s au singulier. Le mot cieux, au contraire, indique non la pluralité, mais l’universalité indivise de la sphère céleste, ou, au figuré, la Providence, le pouvoir céleste (c’est moi qui met en gras)

Les ères ont marqué les ciels, pour qui veut bien regarder : les ciels est donc juste ici.

Tara Grand maître Répondu le 15 mars 2023

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