Préfixe séparé du nom par un adjectif
Bonjour,
Dans l’usage, il est courant d’utiliser les préfixes de manière un peu chaotique. Je suis tombée récemment sur le préfixe « post », mais le mot qu’il était censé qualifier était séparé par quelques adjectifs. Exemple :
« Sa rébellion post fausse obéissance me laissait de marbre. »
Je l’ai rencontré tout seul, sans trait d’union, et je me suis demandé si on était censé l’ajouter ou s’il était plus cohérent de le laisser être « indépendant » ?
J’ai tout à fait conscience que dans l’absolu on peut enlever les adjectifs ou les déplacer, mais ce qui m’intéresse serait de savoir comment faire avec ce préfixe qui est censé se rattacher à quelque chose sans changer la syntaxe. De plus, « post » se passe plutôt du trait d’union pour se coller directement en fonction de la lettre qui suit, donc je me suis demandé s’il y avait une règle écrite quelque part pour ce genre de cas et ce qu’elle dit exactement (pour moi, supprimer le trait d’union entre post et un adjectif serait encore plus étrange). Je pense qu’on ne peut pas le laisser sans trait d’union, il faut le rattacher, mais il n’est pas non plus totalement lié à cet adjectif, donc ça me fait bizarre.
Donc, face à cette utilisation très orale de cet élément, à quelle règle se fier ?
Merci d’avance pour vos réponses.
Voici quelques bases pour le préfixe post et des emplois.
J’ai conscience que votre question porte sur l’emploi très oral de « post » non plus comme préfixe mais plutôt comme « adverbe ». La réponse est dans la question :
1) Si c’est un préfixe, il doit être soudé, même par un trait d’union, ce qui n’est pas l’emploi que vous indiquez.
2) L’emploi oral n’est pas forcément bienvenu dans un écrit soigné.
Si la formulation est orale, la question ne se pose pas, même si on a affaire à une incorrection.
S’il s’agit de la retranscription écrite d’une formulation orale incorrecte, on fait ce qu’on peut. Ici, je considèrerais « post » comme un adverbe à part entière et donc, je ne mettrais surtout pas un trait d’union qui, en quelque sorte « entérinerait » l’erreur syntaxique.
S’il s’agit d’écrit, je bannirais la formulation, pour une autre, plus longue sans doute, mais plus précise et correcte cette fois.
