seriné + préposition
« Pas un seul individu qui ne soit seriné dès le berceau avec l’histoire magnifiée de XX. »
Déjà « seriné + dès le berceau », est-ce redondant ? Mais surtout, quelle préposition employer avec « seriner » : être seriné de ? être seriné par ? être seriné avec ? autre ?
Merci !
Attention emploi moderne : Ce n’est pas l’individu qui est seriné avec la politesse, ce sont les règles de politesse qui sont serinées aux enfants dès le berceau.
Un point enlevé ? ce que dit Joëlle est pourtant exact !
Je lui remets un point.
Oui, j’ai vu cela ! Impossible pour moi d’attribuer des points…
Si c’est à cause de la référence à l’âge que parlez de redondance, non, il n’y a rien de redondant, car on peut seriner un enfant aussi bien qu’un adulte. On peut dire d’un étudiant qui répète la doxa sans recul, comme un perroquet, qu’il a été seriné à l’ENA.
Comme avec beaucoup d’autres verbes, on construit a priori sans autre complément que le COD : on les a endoctrinés, on les a conseillés, on les a formatés, on les a serinés…
La préposition par introduit l’agent et non le contenu : Dans les familles politisées, les enfants sont serinés dès le berceau par leurs parents.
Je pense que seriner de est mal construit ou n’a pas de sens.
La préposition avec fonctionne toujours plus ou moins, à la manière d’un complément circonstanciel ou d’un adverbe, et votre première phrase est syntaxiquement correcte et elle se comprend très bien, mais il y a une désagréable impression de complément d’agent qui ne dit pas son nom.
Avec un verbe plus courant, plutôt que « les enfants sont formatés au berceau avec des idées libérales », on peut préférer « les enfants sont formatés au berceau ; on leur inculque des idées libérales » : un verbe pour évoquer la violence du processus qu’ils subissent, et un verbe pour le contenu.
Par exemple ici : Pas un seul individu qui ne soit seriné dès le berceau. Pas un seul individu qui échappe à l’histoire magnifiée de XX…