Majuscule lorsqu’on s’adresse à une personne
Bonjour,
Il est apparemment conseillé d’ajouter une majuscule à l’écrit lorsqu’un personnage s’adresse par exemple à quelqu’un qui possède un titre ou une fonction militaire. Exemple:
– Oui, Capitaine!
Mais qu’en est-il de »soldat »? C’est une fonction mais pas un titre alors j’hésite.
– Allez-y donc, S(s)oldat.
J’hésite aussi sur le fait d’ajouter une majuscule à une apostrophe comme:
-Viens ici, P(p)etite!
Qu’en pensez-vous ?
Merci d’avance.
Le vocatif prend une majuscule, quel qu’il soit.
Vocatif : apostrophe, appellation directe.
Soldats, allez-t !
Petite, viens ici.
@Tara : c’est purement l’habitude de voir ces mots en tête de phrase qui a créé celle d’affecter une majuscule aux vocatifs où qu’ils se trouvent.
Mais tout élève relecteur-correcteur apprend qu’on n’en met pas lorsque le mot est à l’intérieur de la phrase, notamment dans les dialogues.
Merci pour votre compréhension, madame, dit -il en guise de conclusion.
Merci, Chambaron pour votre rectification
J’ai donc eu affaire à une information erronée. Je ne suis moi-même pas du tout spécialiste de la typographie. Voici ma source que je pensais fiable : Irisa – Jacques André Petites leçons de typographie
http ://www.irisa.fr/faqtypo/lessons.pd
Cet avertissement au lecteur m’était apparu faire caution :
Jacques André – Petites leçons de typographie
Avertissement
En 1990, j’avais fait sous le titre de Petites leçons de typographie la compila-
tion de notices qui paraissaient sous forme d’un feuilleton dans Irisa Hebdo
où je « rappelais » quelques règles fondamentales de typographie et dont je
pensais faire la base d’un manuel de rédaction de textes scientifiques. Mais
je me suis vite rendu compte de la difficulté, voire de la vanité, de la chose
et ai donc laissé trainer ce projet.
Toutefois, ces Leçons ayant été mises sur le web (souvent de façon piratée)
dans un format peu accessible (fichier .dvi), on m’a demandé de les réédi-
ter. Après avoir longtemps hésité, j’ai donc décidé d’en profiter pour les ré-
écrire, corriger, étendre… En attendant qu’elles soient disponibles, voici une
version légèrement modifiée1 de la version originale de 1990.
© Jacques André
version pdf du 13 octobre 2003
Merci de signaler toute erreur à :
Jacques André
Irisa/Inria-Rennes
Campus universitaire de Beaulieu
F-35042 Rennes cedex
tél. 02 99 84 73 50 — fax : 02 99 84 71 71
[email protected]
Hmmm, pas très sûr qu’il faille mettre systématiquement des majuscules aux vocatifs (dits aussi apostrophes, interpellatifs). Allons enfants de la patrie, Aux armes citoyens, enfants et citoyens sont bien des vocatifs, et pourtant on ne met pas de majuscules (en tout cas c’est l’usage le plus fréquent de ne pas en mettre). Avec Debout, soldat, je ne vois pas non plus beaucoup de majuscules. Ici un extrait de Gounod – Debout ! Citoyens et soldats !/ Rallions nous à la voix de la France ! -, où on trouve une majuscule à citoyens mais non à soldats, ce dernier pourtant tout autant vocatif que le premier (qui prend la majuscule non du fait de sa fonction vocative, mais parce qu’il est en début de phrase). Il en est de même avec le fameux Travailleuses, travailleurs de Laguiller. Ou encore le Hep, garçon, qui interpelle pourtant le garçon de café.
Voici pour l’usage, quant à la règle, je ne trouve rien de bien clair à ce sujet. On a ceci,
3.4.3 Vocatif — Le vocatif prend la majuscule. Exemple : « Croyez, Cher Monsieur, en l’expression. . . ».
qui est repris par plusieurs sites, mais qui me semble un peu abrupt. Dans Grevisse, je n’ai rien trouvé dans le chapitre consacré à la majuscule, mais incidemment, on voit que l’apostrophe n’est régulièrement pas majusculée (Bonsoir, fils ; N’en croyez rien, brigadier ; Eh bien ! L’abbé ; etc.) :
J’écrirais donc :
– Allez-y donc, soldat.
– Viens ici, petite ! (Exemples authentiques, ici.)
Les informations qu’on peut recueillir semblent se contredire. En tous cas, rien de clair pour moi.