Comme les précédents intervenants l’ont indiqué, sur son front ne peut en aucun cas être un COD, puisque le complément est introduit par une préposition. Or, par définition, un COD(irect) est directement collé au verbe, il n’est pas précédé d’une préposition (attention il y a des compléments introduits directement qui ne sont pas COD).

En revanche, l’analyse de ce complément diverge selon l’approche que l’on adopte. Complément circonstanciel (de lieu) pour la grammaire traditionnelle, avec peser sur = verbe intransitif ; mais complément essentiel de verbe (que certains vont qualifier de COI) pour la grammaire nouvelle, avec peser sur = verbe transitif indirect.

pesait sur son front. Qui ??? Quoi ??? ==> C.O.I.

Le COD – complément direct du verbe – répond à la question « qui / quoi » : je mange la pomme
Donc sur le front ne peut pas être COD car introduit par une préposition ; donc CCL.

Une lourde chevelure blonde pesait sur son front.
Je comprends votre raisonnement : vous voyez « front » comme un objet sur lequel porterait l’action : sémantiquement vous avez raison. Mais pas syntaxiquement et c’est de syntaxe qu’il s’agit.
– Le Complément d’objet direct est mis directement à côté du verbe, c’est à dire sans préposition
– la phrase qui le comporte peut être transformée en phrase passive —> °son front était pesé par une lourde chevelure (?)
D’ailleurs le verbe « peser » n’est pas transitif : il n’a jamais de COD

Voici une phrase où « front » est  COD
Une lourde chevelure blonde barrait son front —> son front était barré par une lourde chevelure

Cette fois-ci la transformation passive est possible
—
La préposition « sur » indique le lieu – sur son front est donc un complément de circonstance choisi parmi d’autres :
Une lourde chevelure blonde pesait
sur son front : lieu
depuis toujours : temps
inconfortablement : manière
par conséquent : conséquence
etc.

Tarik,

Je ne comprends pas le vote négatif attribué à Joëlle, car sa réponse convenait plutôt bien à votre question, me semble-t-il.

Comme vous le savez sans doute, un COD répond à la question « qui / quoi ?« .
On peut peser quelque chose ou quelqu’un quand on mesure son poids, ce qui n’est pas le cas ici.
Le verbe « peser » est ici à la forme intransitive, dans le sens de « être lourd« , aussi « sur le front » ne peut en aucun cas être considéré comme COD.

Vous le savez sans doute également, un CCL répond à la question « où / vers où / d’où ?« .
Et en effet c’est le cas de « sur le front » : L’épaisse frange de cheveux pèse où ? En quel lieu ? –> Sur le front, qui est donc indiscutablement un complément circonstanciel de lieu.

Merci à tous les intervenants…La réponse de marcel1 m’a généralement convaincu! Oui je ne suis pas d’accord avec  les amis qui disent que  »sur son front » ne peut être qu’un  »CCL »! D’ailleurs je voulais dire COI et non pas COD! Je tiens à préciser que des problèmes liés parfois au clavier (la frappe)ou au manque de  concentration font que je me trompe sur certains mots.  Par la même occasion, je voudrais rassurer Cathy Lévy que j’ai bien reçu de bon cœur sa remarque ! Je la tiendrai certainement en compte ! Vous avez tout à fait raison ! Oui veuillez tous et toutes m’excuser de vous surprendre avec mes questions souvent dépourvues de marques de l’atténuation!
Ce n’est pour autant pas par irrespect  ou par abus de votre gentillesse dont je vous remercie vivement!
Merci beaucoup encore une fois à tout le monde!
Mon respect!

Question de Tarik : Sur son front » est un cod ou ccl ?
La question de Tarik nous place immédiatement dans la perspective de la grammaire traditionnelle.
Dans ce cas  on répond dans cette perspective évidemment.
Pas de transformation passive possible.
Pas de pronominalisation possible.
Marie a mangé la pomme => la pomme a été mangée par Marie – Marie la mange
Sa chevelure pèse sur son front =>…?
Marie frappe contre le mur => le mur est frappé contre par Marie – Marie le frappe contre ?

BDL : En nouvelle grammaire, la notion d’« objet » n’est pas retenue puisqu’elle pose des difficultés; en effet, définir l’objet comme « la personne ou la chose sur laquelle s’exerce l’action » est impossible dans bien des emplois, par exemple : Elle a douze ans; Ce garçon cause des soucis à sa mère; Michel refuse la réalité. Puisque la notion d’« objet » est vague et qu’elle fait appel au sens, elle a été écartée au profit du seul critère syntaxique; c’est l’absence de la préposition devant le complément qui définit le complément direct.
Banque de dépannage linguistique – Le complément direct