Assez-t-il tout étant

Répondu

Bonjour bonsoir,

Je fais appel à vos lumières – je m’adresse en particulier aux Grands Maîtres de ce site, référence parmi les références – pour m’expliquer ce que signifie cette expression : « assez-t-il tout étant ».

L’expression en contexte : « Que les possesseurs de la compilation n’aient crainte assez-t-il tout étant, les deux jeux seront portés sur une nouvelle compilation dédiée. »

J’en reste coi (quoi ?) et j’en perds mon latin !

Dans l’attente de vos lumineuses explications, je vous adresse, Ô Grands Maîtres, mes salutations les plus bassement respectueuses.

Groland Érudit Demandé le 16 octobre 2022 dans Général

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6 réponse(s)
 
Meilleure réponse

A tout ceux qui répondent bêtement et inutilement « cela ne veut rien dire »,  « cela ne signifie rien » : il se peut que cette expression soit incorrecte, mais si elle est utilisée c’est que – dans l’esprit de la personne qui l’utilise tout du moins – cette expression signifie bien quelque chose. D’où ma question. Si vous ne savez pas, merci donc de vous abstenir de commenter. A bon entendeur…

Groland Érudit Répondu le 16 octobre 2022

Cette expression découle de la graphie qu’a donnée à un texte de chanson le youtuber français Antoine Daniel dans l’épisode 18 de sa série « What The Cut » (https://www.youtube.com/watch?v=UtvkKgH84vU à 4:10), il y a dix ans, pour se moquer de la prononciation d’un mauvais chanteur, et de l’usage subséquent qu’en ont fait ses jeunes abonnés, lui donnant progressivement le sens approximatif de « quoi qu’il en soit » ou « pour autant ».

L’utilisation de ce mème, dont il faut respecter l’orthographe puisque son sens n’est apparu qu’après son écriture, n’a en réalité qu’une faible valeur sémantique, et on place cette locution adverbiale assez librement, là où on sent qu’un adverbe pourrait aider à structurer la phrase, sans bien savoir lequel.

La raison principale pour laquelle on utilise cette expression est de se faire reconnaître, en particulier sur les réseaux sociaux, comme faisant partie du groupe des jeunes hommes qui avaient entre 15 et 22 ans en 2013 et échangeaient entre eux sur internet. Son utilisation actuelle, devenue plus rare, continue à faire référence au groupe dans lequel le locuteur se situait à l’époque. Assez-t-il tout étant, cette expression est en perte de vitesse, puisqu’on relève sur Twitter 166 occurrences en 2013 (malgré de nombreuses disparitions depuis) et 45 occurrences en 2021.

C’est l’équivalent des private jokes entre comptables, des argots ethniques ou professionnels, des expressions régionales, de l’utilisation du plus-que-parfait du subjonctif (valant autant comme marqueur social que pour son sens), qui permettent au locuteur de s’assurer qu’il est bien identifié comme un membre du groupe s’adressant à d’autres personnes du groupe, et qui confortent ainsi sa place dans une communauté. Bien évidemment, la presque totalité des utilisateurs de l’expression ont conscience de cela et l’utilisent de façon humoristique, par dérision envers ceux qui utilisent d’autres jargons communautaires sans second degré.

le 16 octobre 2022.

Bref, ça ne veut rien dire.

le 16 octobre 2022.

Cela ne veut rien dire.

joelle Grand maître Répondu le 16 octobre 2022

Ce n’est pas parce que vous ne savez pas que « cela ne veut rien dire »…

le 16 octobre 2022.

Je sais que ça ne veut rien dire.
D’ailleurs, essayez l’usage anecdotique qui vous est donné et qui vous satisfait, et vous verrez ce que vous récolterez.

le 16 octobre 2022.

Joelle, voyez ma réponse à Cathy Lévy ci-dessous…

le 25 octobre 2022.

Ah ben voilà ! Grand merci, CParlotte !

Groland Érudit Répondu le 16 octobre 2022

Groland,

Question déjà posée quelques jours auparavant ICI
Et vous constaterez sans doute que les réponses sont les mêmes.
Car en effet, je suis tout à fait d’accord avec les autres contributeurs, ça ne veut rien dire du tout, c’est du charabia, du baragouin, de la cacographie, un pur galimatias, etc.

Le langage a pour but de communiquer et donc de se faire comprendre de tous. Enfin en principe.
Ce n’est pas parce qu’un Youtubeur l’a inventé par jeu il y a 10 ans (justement pour se moquer), que la tournure a la moindre valeur ou signification.

C’est étonnant que vous vous mettiez en colère quand des personnes avisées vous répondent de façon cohérente…
Ce qui est encore plus amusant, c’est que vous vous êtes attribué (à vous-même ) la « meilleure réponse », du fait que Parlotte a répondu en commentaire de votre petit coup de gueule si déplaisant……… ça m’a fait rire.

Cathy Lévy Grand maître Répondu le 19 octobre 2022

Mme Cathy Lévy,

Revenant par hasard sur cette question, je tombe sur votre amusant petit commentaire. Le langage, assénez-vous, « a pour but  de se faire comprendre de tous ». J’en déduis donc que pour vous un code secret n’est pas un langage, pas plus que l’argot, le verlan, la langue des signes ou les patois locaux ? En réalité, voyez-vous, le but du langage n’est pas tant de se faire comprendre « de tous » (ce qui est de toute manière illusoire, à défaut d’une langue universelle), mais en premier lieu des personnes à qui je m’adresse… parfois il m’importera que le plus grand nombre possible de personnes puisse également comprendre, et parfois surtout pas ! Dans ce dernier cas de figure, les Hommes ont de tout temps recouru à des formes particulières de langage – soit en détournant le langage existant, soit en en inventant carrément un de toutes pièces – afin de s’assurer que seules les personnes voulues soient à même de comprendre. Ainsi, pour une personne n’étant pas en possession des clés, tel mot « ne veut rien dire », alors que pour celui qui connaît le code, le même mot aura au contraire une signification bien précise. Et c’est évidemment le cas de l’expression qui nous occupe ici, que vous qualifiez de « charabia, baragouin, cacographie et galimatias », démontrant ainsi sans aucune équivoque que vous ne faites pas partie des personnes à même de la comprendre – à savoir « les jeunes hommes qui avaient entre 15 et 22 ans en 2013 et échangeaient entre eux sur internet », comme nous l’apprend CParlotte dans son commentaire*. Je me demande d’ailleurs si vous avez remarqué la petite subtilité glissée par CParlotte dans ce même commentaire, quelques lignes plus loin: « Assez-t-il tout étant, cette expression est en perte de vitesse… ». Démonstration éclatante de ce que cette expression a bel et bien acquis un sens, quand bien même il s’agit d’un assemblage de termes qui au départ ne signifiait rien, puisqu’on peut l’utiliser dans une phrase pour remplacer « cependant » ou « toutefois » et que la phrase reste compréhensible, pour autant que l’on fasse partie des « happy few » à qui le clin d’œil est destiné.

* Je me permets tout de même de préciser qu’un certain nombre de femmes font également partie de ce groupe… j’en connais personnellement 😉

Groland Érudit Répondu le 25 octobre 2022

Si, cela ne signifie rien.

Prince (archive) Débutant Répondu le 16 octobre 2022

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