application de la réforme de l’orthographe
Bonsoir,
Ma question aujourd’hui est d’ordre général : les correcteurs de maisons d’édition (petites ou grandes) appliquent-ils ces fameuses recommandations ? Si oui, arrivent-ils à réellement unifier ? Peuvent-ils « gérer » les points flous ? Ont-ils des retours de lecteurs qui seraient « gênés » ?
Je vous remercie par avance pour vos avis.
Vous souhaitant une bonne soirée.
Les correcteurs appliquent la charte de la maison d’édition pour laquelle ils travaillent.
Dans la grande majorité des cas, les éditeurs n’appliquent pas les rectifications orthographiques de 1990.
La langue ne se gouverne pas par décret, seul l’usage (et le temps) est juge en la matière. Il est probable que les jeunes générations, familiarisées dès le primaire à ce nouvel arbitraire, feront un usage plus ample de ces « rectifications ».
Il est hautement vraisemblable que la plupart applique la réforme de1990. Mais pas tous parce qu’elle n’est PAS OBLIGATOIRE. Ils ont des retours ne serait-ce que les miens !
la plupart appliquent
Bonjour,
Merci beaucoup pour cette réponse qui confirme mon impression.
Peut-être également faudrait-il qu’elle soit plus claire qu’elle ne l’est…
Vous souhaitant un bon week-end.
Pour le savoir, il faudrait interroger un correcteur… comme moi.
Il y a discussion préliminaire entre le relecteur et la maison d’édition. Les résultats ne sont pas homogènes, tant sur la manière d’appliquer que sur le périmètre. On trouve donc de tout à ce jour et la situation est évolutive.
N’oublions pas que si l’application est facultative pour chacun, l’enseignement primaire est censé appliquer l’ensemble depuis plusieurs années. Il y a donc une normalisation progressive qui correspond au lectorat des éditeurs.
Par ailleurs de nombreux ouvrages ne sont plus relus comme ils l’étaient dans le passé et il y a de plus en plus de versatilité dans les positions de chacun. L’autoédition, en forte progression, laisse aussi la place à des approches très variables et fait intervenir les idées de l’auteur.
On notera aussi le cas, très fréquent, des rééditions (notamment à vocation scolaire ou universitaire) qui depuis des siècles remettent lentement à jour les graphies périmées héritées du passé (comparez les différentes versions des pièces de Molière !)
Enfin, les rectifications ne sont pas équivalentes, ni en fréquence ni en perception visuelle. La grande masse concerne les accents circonflexes (sur i et u), élément qui « passe » très bien. Il en va de même avec les règles d’accord des pluriels et d’accentuation des mots étrangers (ou latins).
P.S. Chez plusieurs petits éditeurs j’ai obtenu de faire figurer mon nom (au même titre qu’un traducteur ou un illustrateur). Je n’ai jamais reçu une seule remarque (directe ou non) au sujet de ces rectifications.