Conditionnel
Bonjour,
Dans la phrase ci-dessous, j’aurais mis naturellement un conditionnel, puis j’ai eu un doute à cause de la nuance avec le futur.
— Vous êtes un expert !
— Pour rester modeste, je dirais (ou dirai) que je me débrouille.
Merci.
Bonjour Sandrine,
On appliquera la concordance des temps et on mettra donc un futur ou un conditionnel selon le temps de la proposition conditionnelle sous-entendue :
Pour rester modeste, (si je dois me prononcer) je dirai que je me débrouille.
Pour rester modeste, (si je devais me prononcer) je dirais que je me débrouille.
-
- J’emploierais le conditionnel. Comme je le fais toujours quand je répond à une question ici. C’est plus élégant.
Vous l’écririez avec un S comme dans « quand je répondS » ?
Bonjour,
Au vu du dialogue et du début : « Pour rester modeste… » je préfère le conditionnel.
Pour rester modeste, je dirai / disons que je me débrouille.
Je me débrouille dirons-nous, pour rester modeste.
À mon avis le conditionnel n’a rien à faire là. En effet, dans ce cas précis, il ne s’agit pas d’une « hypothèse », et je ne vois pas ce que « l’élégance » ou « la préférence » ont à voir avec la grammaire ou le bon sens.
Pour reprendre l’exemple de Tara, à la première personne du pluriel cela donne « dirons-nous » et non pas « dirions-nous« , ce qui n’aurait pas de sens, me semble-t-il.
La formule « je dirais » équivaut à un « je pourrais dire », et donc est une atténuation parfois utile dans les rapports sociaux.
Cette formule est peut-être figée à la première personne.
Je maintiens qu’on a le choix. Le futur est plus direct et le conditionnel peut apparaître comme une hésitation, dommageable parfois.
J’ajoute que le conditionnel, en sus de l’hypothèse, sert également à exprimer le souhait.
Ce qui explique ma « préférence », pour rester modeste n’ayant pas la même valeur que je suis modeste ou étant modeste.
Pour rester modeste, je dirais (ou dirai) que je me débrouille.
En changeant de pronom : Pour rester modeste, nous dirons/dirions que je me débrouille.
On sent mieux la nuance sans l’homophonie.
Le conditionnel énonce le fait comme une hypothèse. Le futur affirme.
On choisit.