Enfant
Lorsque l’on désigne un groupe d’enfants uniquement composé de filles, peut-on écrire :
» Elle côtoie d’autres enfants avec lesquelles elle créé des liens d’amitié… »
Merci de vos réponses
Bonjour,
« Enfant : garçon ou fille dans l’âge de l’enfance ». ==> Elle côtoie D’AUTRES ENFANTS AVEC LESQUELLES. Si vous mettez avec lesquels on peut penser qu’il s’agit de garçons !
Bonjour,
La difficulté me semble être de savoir s’il faut ou non dire « une enfant » au sujet d’une fille, alors qu’on voit parfois un déterminant au masculin quel que soit le genre.
Je ne sais pas s’il est strictement incorrect d’écrire « lesquels », mais pour répondre directement à la question, on peut utiliser votre proposition, de la même manière qu’on pourrait écrire « elle côtoie une enfant avec laquelle elle a créé des liens d’amitié ».
PS: « elle a créé » ou « elle crée ».
Elle côtoie des enfants avec lesquelles.. C’est le seul moyen de faire comprendre qu’il s’agit dans sa lettre de petites filles.
Là n’est pas la question. S’il avait été incorrect de dire « les enfants avec lesquelles », on aurait choisi entre accepter l’indétermination ou changer de formulation, mais dire qu’une forme est correcte uniquement parce que c’est le seul moyen pour qu’elle soit explicite, ce serait pure folie.
Si je vous dis « elle côtoie trois filles et quatre garçons avec lesquelles elle a créé des liens », c’est une phrase parfaitement explicite mais incorrecte.
Elle côtoie des enfants (ce sont forcément d’autres qu’elle, donc inutile) avec qui elle crée des liens d’amitié.
Le pronom Qui est plus approprié s’agissant de personnes.
Pour répondre à votre question, dans le cas des mots épicènes, seuls l’article et l’accord permettent de préciser le genre.
Une enfant intelligente avec laquelle il est agréable de discuter.
Bonsoir Joëlle,
Êtes-vous sure de vous, pour l’utilisation de « qui » préférentiellement à « lequel » ?
Personnellement la formulation ne m’a pas fait tiquer, et je ne trouve pas de documentation pour trancher dans le cas d’une personne, l’Académie n’ayant pas l’air spécialement affirmative : https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9L0590
Aussi, le « d’autres » c’est une question de contexte, on peut imaginer un paragraphe comme : « Elle se tient à l’écart de Marie. Elle côtoie d’autres enfants avec lesquelles elle crée des liens d’amitié. ».
Bonjour,
Je m’en vais soutenir Joëlle car je trouve le cas fort simple. Les substantifs épicènes prennent indifféremment le genre féminin ou masculin.
Une élève studieuse.
Un élève studieux.
Un Madrilène expatrié
Une Madrilène expatriées.
Seul l’article, le déterminant et l’accord éventuel déterminent le genre : masculin, neutre ou féminin.
Et dans le cas qui nous occupe, enfant est un substantif épicène.
J’imagine que c’est là le nom de l’interprétation b) de Benezet. Nous pouvons probablement tous nous mettre d’accord sur le fait que cette forme soit correcte.
Reste la question de l’interprétation a), pour laquelle je suis personnellement toujours dans le doute. Je pense notamment que petit-enfant ne peut pas être considéré épicène, et que « Mes petites-enfants se sont surpassées » serait incorrect. Soit je me fais à l’idée que la composition ait fait perdre au mot son caractère épicène, soit je considère qu’il existe un mot enfant non épicène. C’est pour cette raison que je disais « Elle côtoie d’autres petits enfants avec lesquels elle a créé des liens. ». Je suppose que cette interprétation existe, et je l’utilise dans ce cas parce qu’elle sonne à mon oreille plus naturelle que « d’autres petites enfants ».
Bonjour Matthieu,
Soit je me fais à l’idée que la composition ait fait perdre au mot son caractère épicène…
La composition crée un autre substantif, qui n’a pas forcément les mêmes qualités que l’un ou l’autre des termes qui le composent.
Ne trouvant pas d’exemple légitime d’enfant étant utilisé au masculin pour une fille, je dois me ranger à votre avis pour l’instant. À moi de dire « une petite enfant » et de me tenir tranquille..
Vous devez dire mes petites filles se sont surpassées. …et le débat sur l’épicène devient inutile.
Je ne partage pas ce raisonnement qui semble pourtant faire consensus, Joëlle.
Nous pouvons bien sûr jouer sur les mots, s’il était pour moi important d’éviter en pratique de faire une faute, j’utiliserais une formulation pour laquelle je suis sûr de moi (ou j’irais poser une question sur ce forum, bien sûr).
Ceci dit, personnellement si je viens ici lire des questions, c’est un peu pour le plaisir de couper les cheveux en quatre, mais surtout pour définir ce qui est correct, ce qui ne l’est pas, et dans quelle mesure. Je ne vous reproche pas de me déconseiller un usage, mais je ne veux pas que ça nous serve à détourner le regard pour cacher notre incapacité à déterminer ce que la langue nous autorise à faire.