Pouvez-vous m’éclairer sur l’interrogation suivante
on a demandé à mon petit fils au bac français d’analyser cette interrogation
« N’est-ce pas par le père qu’il convient de commencer »
Quelle réponse fallait-il donner ?
Merci
Bonsoir,
– C’est une phrase interronégative.
– Mon père n’est ni bon ni mauvais avec moi. Je n’ai donc aucune raison de lui en vouloir si je considère ma seule personne.
(Il n’y a pas qu’une seule réponse !)
Interronégation directe, ne … pas
l’interrogation porte sur le complément essentiel « par le père » et l’on ne peut répondre que par oui / non.
La question ainsi formulée présente l’avis du locuteur.
Joëlle je n’ai jamais fait ce genre d’exercices. Je croyais que c’était ainsi.
N’est-ce pas par le père qu’il convient de commencer ?
La phrase est interrogative. Les marques :
– le mot interrogatif « est-ce que »
– le point d’interrogation
(On aurait pu avoir d’autres formes de la phrase interrogative : Ne convient-il pas de commencer par le père ?
– Il ne convient pas de commencer par le père ?)
La phrase est négative. Les marques :
– l’adverbe « ne…pas »
Un article intéressant concernant l’interro-négative.
—-
Le locuteur ne met pas en balance de manière neutre les deux termes de l’alternative. Au contraire, se fondant sur son jugement — qui peut aller de la simple présomption à une quasi-certitude — il se propose, selon le degré de sa conviction, de faire confirmer ou de faire admettre son point de vue par la personne à qui il s’adresse, son interlocuteur. Sa stratégie est donc d’orienter celui-ci vers le choix de la valeur que lui-même croit vraie.
L’orientation que suggère l’interrogation peut aller dans les deux sens; elle peut infléchir la réponse soit vers une confirmation positive, soit vers une confirmation négative. Dans les deux cas, le caractère orienté de la demande peut être mis en évidence par la compatibilité qu’elle manifeste avec des réponses où la confirmation est véritablement formulée par des adverbes, des expressions ou même des phrases, tels que :
en effet, effectivement, très juste, parfaitement, c’est exact, c’est bien ça, c’est un fait, comme tu dis, tu as raison, je peux te le confirmer, etc..
Bien sûr, si elle est contraire à l’attente du locuteur, la réponse prend la forme d’un démenti. Parallèlement alors interviennent des expressions et des phrases telles que :
au contraire, c’est faux, ce n’est pas ça, pas du tout, tu n’y es pas, tu te trompes, etc..
La négation et l’orientation de la demande de confirmation- Borillo
—
N’est-ce pas par le père qu’il convient de commencer ?
Confirmation : ==> effectivement.
Démenti : ==> non, certainement pas.
Bonjour,
Je pense que l’analyse demandée n’est pas grammaticale, mais qu’elle doit décrire les sentiments du jeune homme qui dit cette phrase à son père qui lui demande :
Le père – Allons Thomas, avancez. Faites vos compliments.
Le fils – N’est-ce pas par le père qu’il convient de commencer ?
Il s’agit de la scène 5, acte 2 de la comédie Le Malade imaginaire.