Concordance des temps après un passé simple.
Bonjour à tous,
Ayant des lacunes en matière de concordance de temps, je viens solliciter votre aide.
Voici la phrase que je souhaiterais écrire :
« Repu, Damik rassembla ses esprits. Il enfila son pagne de laine blanche, alla se soulager dans les latrines puis peigna avec soin la raie de ses cheveux que la nuit avait ébouriffée. »
Étant donné que les premiers verbes de la phrase se situent dans une énumération, je suppose que le tout se conjugue au passé simple. En revanche, le verbe « ébouriffer » me pose problème : « Il […] peigna avec soin la raie de ses cheveux que la nuit avait ébouriffée ».
Ici, j’ai conjugué le verbe « ébouriffer » au plus-que-parfait de l’indicatif. Un peu comme on dirait à l’oral, j’imagine. Mais à l’écrit, quel temps dois-je utiliser ?
Étant donné que la proposition principale (il peigna) est un passé simple et que la proposition subordonnés, au subjonctif, exprime une action antérieure, ne suis-je pas censée utiliser le passé du subjonctif, l’imparfait du subjonctif, voire le plus-que-parfait du subjonctif, pour conjuguer le verbe « ébouriffer » ?
J’espère que ma question est claire et vous remercie par avance pour vos réponses !
Bonsoir, je ne vais malheureusement pas vous répondre sur la concordance des temps de peur de dire une bêtise mais en revanche je pense que vous devriez accorder le verbe ébouriffer en fonction du COD cheveux et non raie car ce sont bien les cheveux qui s’ebouriffent : ébouriffés.
Je peux me tromper, dans ce cas d’autres me corrigeront !
Bonne soirée/nuit
– C’est étonnant mais il faut parfois rappeler aux Français (natifs) qu’ils savent parler le français. Votre emploi des temps à l’oral est parfaitement juste. C’est bien le plus que parfait qui est requis. Ce temps exprime l’antériorité par rapport à un fait passé et c’est bien le cas ici.
– Ben a raison de vous faire remarquer que l’accord du participe passé « ébouriffé » doit se faire avec « cheveux » (le sens oblige).
– J’ajouterai qu’on ne peigne pas une raie parce que dans les cheveux, une raie est la ligne de séparation des cheveux : on se fait une raie – on se coiffe avec une raie sur le côté ou au milieu.
==> Repu, Damik rassembla ses esprits. Il enfila son pagne de laine blanche, alla se soulager dans les latrines puis se peigna avec soin, refaisant la raie dans des cheveux que la nuit avait ébouriffés.
En effet, vous avez raison, « ébouriffés » est peut-être bien plus logique ! Je prends également note de la tournure de phrase de Tara 😉
« Votre emploi des temps à l’oral est parfaitement juste. C’est bien le plus que parfait qui est requis. Ce temps exprime l’antériorité par rapport à un fait passé et c’est bien le cas ici. »
D’accord, j’avais donc raison sur ce point ! En revanche, quid de l’écrit ? Ne doit-on pas, ici, utiliser le plus-que-parfait du subjonctif ? Voire tout bêtement l’imparfait du subjonctif ?
Exemple avec le plus-que-parfait du subjonctif : « Il […] peigna avec soin la raie de ses cheveux que la nuit eût ébouriffés ».
Exemple avec l’imparfait du subjonctif : « Il […] peigna avec soin la raie de ses cheveux que la nuit ébouriffât ».
Ces formes sont-elles correctes/souhaitables ?
Est-ce que quelqu’un aurait un début de réponse à ma question ?
Pourquoi le subjonctif plus que parfait ? ce serait incorrect. C’est bien l’indicatif qui convient, mode du réel.
Le subjonctif est le temps de la subjectivité ou de la projection mentale (pour aller très vite).
Exemples : je voulais qu’il vînt / Avant qu’il fût rentré, je rangeai soigneusement le livre.