Quel est l’infinitif de ce verbe tombé en désuétude ?
Bonjour,
« Et vous, la belle au dessein si gaillard,
Merci de moi, chambrière d’un liard,
Je vous rendrai plus noire qu’une mûre.
Il vous faut donc du même pain qu’à moi:
J’en suis d’avis; non pourtant qu’il m’en chaille ,
Ni qu’on ne puisse en trouver qui le vaille:
Grâces à Dieu, je crois avoir de quoi
Donner encore à quelqu’un dans la vue
Je ne suis pas à jeter dans la rue. »
http://www.lafontaine.net/lesContes/afficheConte.php?id=22
Bon, c’est chaloir, qui ne subsiste plus guère que sous la forme : « Peu me chaut » (peu m’importe).
En cherchant, on découvre que ce mot vient du verbe latin calere, « être chaud », ce qui permet de retomber sur le même sens au travers de l’expression « cela ne me fait ni chaud ni froid ».
Voici quelques points intéressants sur les dérivés de ce verbe:
Oui, czardas ! Très amusant ! Notamment : « On comprendra pourquoi le présent a été conservé en chaut (cette forme-là n’est pas régulière phonétiquement même si elle est fondée historiquement) : il y avait une paronymie très frappante avec un autre verbe lui aussi soumis à la loi de Bartsch : chier venant de cacare. Et comme les sens étaient assez proches… Surtout si la phrase était destinée à répondre à quelqu’un… »
Bon retour sur les ondes, czardas.
Mais si vous connaissez parfaitement les réponses, pourquoi poser les questions ?
Je ne suis pas contre, l’animation est de qualité. Mais enfin, voilà, c’est pour la forme…
Notre langage quotidien s’appauvrit vous en conviendrez. J’ai intentionnellement posé cette question pour remettre au goût du jour cette expression désuète que mon grand-père employait souvent quand j’étais enfant. C’était en 1948. Peut-être est-il encore temps de redonner vie à certaines expressions comme celle-là, que Bernard Pivot s’ingéniait à glisser avec délectation dans ses dictées.
C’est un point de vue… Mais enfin, toute langue évolue et je ne suis pas certaine que chercher à la confire soit le meilleur moyen de la répandre et de la protéger. Ce verbe était déjà désuet et considéré comme vieilli par l’Académie dans sa première édition (1694). Ses os blanchis sont encore sacrément solides !
Merci tout de même, czardas, ce « déterrage » était bien distrayant.
Il a quand même « de la gueule » ce site ! On se couche vraiment chaque soir plus intelligent…