Traits d’union / Construction
Bonjour,
Mes recherches sur Internet n’ayant pas été concluantes, je rencontre des hésitations :
1. Sur la nécessité ou non d’un trait d’union dans les mots suivants :
chalet(-)refuge ferme(-)auberge Hautes(-)Vosges un ensemble veste(-)pantalon poney(-)club un café(-)croissant
2. L’orthographe de : quartier de la Défense à Paris OU quartier de La défense.
3. Ma fille, ils n’ont pas mis longtemps pour (à ?) la localiser. Cela contribuait au grand bonheur que j’éprouvais de (à ?) retrouver ma famille entière à mes côtés.
Merci d’avance pour vos réponses.
Vous avez bien compris Marisa.
Pour le trait d’union :
les mots unis par un trait d’union forment une nouvelle unité lexicale. Par exemple un tire-bouchon désigne un objet spécifique, « peut-être » a aujourd’hui le sens de « éventuellement », un porte-manteau est une patère.
–Un chalet-refuge est une construction spécifique.
–La ferme-auberge un établissement différent d’une ferme et d’une auberge.
Mais je ne mettrais pas de trait d’union à « veste pantalon » qui n’est pas un objet en soi mais deux : les noms sont donc juxtaposés.
Il est intéressant de le rapprocher de « costume-cravate » qui prend parfois un trait d’union
-s’il est utilisé (de façon péjorative) par métonymie pour désigner un cadre ou un employé de bureau : Le costume-cravate glissa la main sous sa veste, un petit sourire aux lèvres.
– mais aussi quand il est considéré comme une sorte d’uniforme : Le costume-cravate est la règle vestimentaire à respecter dans de nombreuses entreprises
–Un poney club : on touche là à la syntaxe française pour adopter l’ordre des mots anglo-saxons : l’expansion du nom avant le nom. En français on devrait avoir un club poney : deux noms dont l’un est complément du précédent.
–Un café croissant : un café et un croissant : deux objets donc et donc pas de trait d’union (ellipse du « et »)
une ferme auberge
-
- un poney club
-
- un ensemble veste pantalon
-
- un café croissant. Au Café Croissant du 2e arrondissement de Paris
Je n’avais pas bien lu votre question 3. Bien sûr, c’est à.
Et moi ?!
Tara, j’ai copié mon « Larousse encyclopédique en couleurs » ! 22 tomes.
Ma fille, ils n’ont pas mis longtemps pour/à la localiser. Cela contribuait au grand bonheur que j’éprouvais à trouver ma famille entière à mes côtés.
– mettre longtemps + préposition + à/deLes deux propositions « de » et « à » sont possibles
– Éprouver » + préposition :
« avoir plaisir à faire quelque chose » – avoir du chagrin à faire quelque chose et donc : éprouver du bonheur à faire quelque chose.
Mais dès que le nom COD est défini*, on emploie la préposition « de » : avoir le plaisir de – j’ai le chagrin de – j’éprouve le bonheur de trouver ma famille entière à mes côtés.
* le nom peut être défini par un déterminant (le ce mon…), par un adjectif, par un complément du nom, ou par une proposition relative. Le COD (pronom « que ») dans votre phrase reprend le mot » bonheur » qui a un déterminant article (au = à le) : il est donc défini et c’est la préposition t « de » qu’il faut utiliser.
Bonsoir,
3. la.
2. le quartier de la Défense.
1. les Hautes-Vosges
Merci, Tara, pour vos précisions. Donc, si j’ai bien compris, pour le point 3. : cela contribuait au grand bonheur que j’éprouvais DE retrouver ma famille entière à mes côtés.
Merci aussi, Prince, pour le quartier de la Défense et les Hautes-Vosges ! Pour les autres mots à élucider, si vous avez des idées dans les jours qui viennent, je suis preneuse !
Merci pour vos précisions relatives au trait d’union pour les mots que j’ai mentionnés. Pour « ferme auberge », les avis sont partagés…
Pour la deuxième partie de la phrase du 3., Tara pense qu’il faut utiliser « de » et Prince « à », les avis sont aussi partagés !
Marisa. Il me semble avoir argumenté.
Précision :
Ce sera sans doute plus clair avec l’exemple suivant où « avoir » et « plaisir » sont ou non des éléments d’une locution verbale :
J’ai le plaisir de vous voir : « de » introduit une détermination du nom bonheur
Mais : J’ai plaisir à vous voir (= j’aime vous voir)
« avoir plaisir à » est une locution verbale dont « vous voir » est complément.
Votre phrase :
J’éprouve le bonheur de retrouver ma famille : retrouver ma famille est complément du nom bonheur (donc déterminé : emploi de « le »).
J éprouve du bonheur à retrouver ma famille : « retrouver ma faille » est complément du groupe verbal « éprouver du bonheur »
Pour ce choix entre ‘de » et « à » dans ce cas :
« de » introduit un complément du nom
« à » introduit un complément du verbe
Merci, mais, finalement, je suis embrouillée avec toutes ces argumentations, car je n’ai pas de formation supérieure en français.
Donc, pour ma phrase, telle qu’elle est, c’est finalement :
Cela contribuait au grand bonheur que j’éprouvais DE retrouver ma famille entière à mes côtés. DE et non pas A (retrouver) ?
Oui. C’est bien cela.
Non, c’est « à ».
— le grand bonheur que j’éprouvais à retrouver ma famille