dit(e) de entre guillemets
Bonjour,
Lorsque l’on écrit par exemple « une stratégie dite d’échec », « une loi dite de 1946 », doit-on mettre d’échec et de 1946 entre guillemets ?
Je vous remercie.
Bonjour,
Il vaut mieux. Ex. : La noblesse dite « de robe » (Larousse)
Les guillemets ne sont pas à utiliser dans vos exemples.
Je retiendrai la notion d’autonyme qui correspond effectivement le mieux à mon cas. Je vous remercie beaucoup pour ces échanges très enrichissants.
Joëlle a raison :
Les guillemets d’ironie marquent la distance, l’ironie, le mépris que l’auteur veut montrer vis-à-vis de ce qu’il cite. Ils ont un pouvoir de distanciation et indiquent les réserves de l’auteur par rapport à un mot ou à une expression.
Le linguiste Jacques Drillon écrit : « Les guillemets ont deux fonctions principales : on les emploie pour citer, mais on les emploie aussi pour se désolidariser de ce qu’on dit, pour ajouter une distance, une nuance d’ironie ou d’étrangeté. »
(Extraits de Wikipédia)
Lorsque vous écrivez une stratégie dite d’échec , une loi dite de 1946, vous ne mettrez des guillemets que si vous prenez de la distance avec ces appellations. Si vous les prenez à votre compte, les guillemets n’ont pas lieu d’être, ce qui semble bien être le cas ici.
Exemples de Linguee et Reverso :
Les réponses allergiques font intervenir le phénomène dit de sensibilisation.
marchandises transformées vers les pays tiers et l’utilisation des produits de ces pays admis au régime dit «de perfectionnement».
L’accent a été mis sur le capital social dit de liaison.
[…]à travers une révision radicale du système dit de « comitologie ».
Quelle page du Drillon ? J’ai les deux éditions (1990 et 1991).
Deux fonctions « principales »…
Le Linguee notamment fait de nombreuses fautes.
Il ne s’agit pas ici des guillemets de « distanciation » ou d’« ironie », mais de la catégorie typographique des autonymes. Le terme autonymique est le plus souvent encadré de guillemets ; il figure très rarement en italique.