élision et pluriel.
Je sais qu’on écrit quoiqu’il ou quoiqu’elle, mais pourquoi n’écrit-on pas quoiqu’ayant ?
Après »beaucoup de » pourquoi dès fois faut-il accorder au pluriel et dès fois non.
Après « quoique », l’usage admet l’emploi d’un participe présent avec ayant. Ex. : Quoique ayant commencé fort jeune l’étude des langues de l’Orient, je n’en sais que les mots les plus indispensables (Nerval).
Grevisse, Le français correct, de Boeck-Duculot
N’importe quoi ? Vous avez lu de Nerval et Le français correct ?
Bonjour,
On écrit beaucoup de fantaisie, de joie, mais quand « beaucoup » est employé pour « un grand nombre », il est suivi du pluriel. Beaucoup de garçons sont venus.
Il fit preuve de beaucoup de délicatesse =il fit preuve d’une grande délicatesse. (intensité pour ce qui est non dénombré)
Il arriva avec beaucoup d‘amis= il arriva avec un grand nombre d »amis. (nombre pour ce qui est dénombré)
Bonjour,
Sur l‘élision de quoique : selon l’usage traditionnel, rappelé notamment dans la dernière édition du dictionnaire de l’Académie, l’élision ne se fait effectivement pas de ce cas-là, puisqu’elle est limitée aux cas suivants :
La BDL note que [d]ans l’usage contemporain, l’élision généralisée de lorsque, puisque et quoique est de plus en plus fréquente. Elle est recommandée dans plusieurs ouvrages, mais demeure facultative. On peut ainsi choisir d’élider lorsque, puisque et quoique devant tout mot commençant par une voyelle ou un h muet, comme on le fait avec d’autres conjonctions (par exemple, bien que, parce que et que) et avec la préposition jusque. Par souci d’uniformité, si l’on décide de suivre cette règle, il est recommandé de l’appliquer tout au long d’un texte ou d’une série de textes.
Robert en ligne entérine cet usage contemporain :
COMMENTAIRE :
La BDL n’est pas catégorique :« Exemples avec quoique :
– Quoiqu’encore insuffisants, les fonds amassés jusqu’ici serviront à la construction du nouvel hôpital. (ou : Quoique encore)
– Nous irons en camping pendant les vacances, quoiqu’Annie n’aime pas beaucoup dormir sous la tente. (ou : quoique Annie)
– Quoiqu’après m’avoir blessé elle se soit excusée, je suis toujours méfiant envers Émilie. (ou : Quoique après) »
De toute façon, pour moi et bien d’autres, l’Académie est « supérieure » aux ouvrages qui disent le contraire.
« QUOIQUE
(e final s’élide devant il, elle, on, un, une, et généralement devant enfin, en, avec, aussi, aucun) »
Anthony,
Ce texte est de Jane Austen, donc traduit de l’anglais. Aussi l’orthographe est celle du traducteur……
Votre première faute :
La règle est simple en principe. On écrit Quoique devant une consonne et Quoiqu’ devant une voyelle.
Aussi, il me semble que votre « Quoiqu’ayant » est tout à fait admissible.
Deuxième faute :
Nous en revenons au problème que vous souleviez récemment :
Elle y a mis beaucoup d’émotion –> toute l’émotion qu’elle y a mise
Un trop plein d’émotions –> des émotions trop nombreuses et trop fortes.
Mais ici, pas de doute possible, car dans cette phrase « beaucoup » signifie « un grand nombre de » et doit obligatoirement être suivi du pluriel puisque justement il y en a plusieurs.