PASS ou PASSE SANITAIRE
Bonjour,
Je me questionne comment s’écrit le (PASS ou PASSE) sanitaire.
Je viens de chercher sur internet mais je ne trouve pas ma réponse, des discordance
Connaitriez-vous un bon site pour les recherches ?
Bonne journée,
On voit les deux, officiellement, en français, c’est un passe sanitaire.
Merci beaucoup pour le retour. Je pensais qu’une personne aurait tranché et qu’il n’y avait qu’une seule écriture possible.
Je trouve qu’il est plus joli d’écrire pass sans e, mais bon, on va le franciser.
Mais le 1er juillet l’Académie française a proposé «passe» : c’est tranché.
Académie française :
« Pass sanitaire
Le 1 juillet 2021
Le nom pass est un anglicisme à proscrire. Il pourrait en français être remplacé par le mot féminin passe, qui peut désigner un permis de passage, un laissez-passer. On lit ainsi dans les Mémoires d’un touriste, de Stendhal (1838) : « Le sous-préfet […] m’a donné une passe pour l’extrême frontière » et dans Le Martyr calviniste, de Balzac (1841) : « Nul ne quitte la ville sans une passe de monsieur de Cypierre, fût-il, comme moi, membre des États. » Ce même nom désigne aussi un titre de circulation gratuit. Dans Passe-temps (1929), Paul Léautaud enviait les « grands auteurs, et riches, qui voyagent en première classe, et sans payer, grâce à des passes de chemin de fer qui leur sont données ». Au Québec, une passe désigne un titre de transport ou une carte d’abonnement.
Au sens de laissez-passer, la passe, d’emploi un peu désuet, pourrait avantageusement être remplacée par un masculin : le passe, abréviation de « passe-partout ». L’une comme l’autre de ces formes rendraient facilement le sens contenu aujourd’hui dans l’anglicisme pass, et ce, d’autant plus que le verbe to pass est emprunté du français passer ; à peu de frais, le pass sanitaire et le pass culture deviendraient ainsi la ou le passe sanitaire et la ou le passe culture. »
« Le dispositif d’enrichissement de la langue française
La langue de la République est le français. C’est sur cet alinéa, ajouté en 1992 à l’article 2 de la Constitution, que se fonde la loi du 4 août 1994, dite « loi Toubon », relative à l’emploi de la langue française.
La loi Toubon affirme le droit dont dispose chaque Français de pouvoir utiliser sa langue dans les divers domaines de la vie quotidienne, et particulièrement dans l’enseignement, le travail, les échanges et les services publics.
Conformément à l’esprit de cette loi, et afin d’éviter l’emploi en trop grand nombre de termes étrangers, notamment anglo-saxons, dans les domaines scientifiques et techniques, les pouvoirs publics ont souhaité se doter d’un dispositif susceptible de favoriser l’enrichissement du français dans le plus grand nombre possible de domaines spécialisés. Ce projet a pu être mis en œuvre grâce au décret du 3 juillet 1996 (modifié le 25 mars 2015), qui reprend et complète diverses dispositions antérieures.
Les différents acteurs de ce dispositif ont pour mission d’inventorier les manques du lexique français dans la vie économique, les travaux scientifiques, les activités techniques et juridiques, etc. et de créer (ou de promouvoir, le cas échéant) des termes français capables de combler ces lacunes et de s’implanter dans l’usage. Afin de favoriser l’implantation de cette terminologie, le décret en rend l’utilisation obligatoire dès lors qu’elle est parue au Journal officiel, dans tous les textes légaux et règlementaires, mais aussi dans toute la documentation et la correspondance qui émanent des services et des établissements publics de l’État.
Au sein de ce dispositif, l’Académie française s’est vu attribuer un rôle éminent qui confirme le magistère qu’elle exerce sur la langue. Elle est en effet présente aux différentes étapes du processus d’élaboration des termes.
Elle participe aux séances des collèges d’experts chargés de l’élaboration des termes, où elle est représentée par un ou plusieurs membres du Service du Dictionnaire. Sur la sollicitation des spécialistes des domaines concernés, elle se prononce par exemple sur la correction morphologique des termes proposés.
Elle est membre de droit, en la personne de son Secrétaire perpétuel, de la Commission d’enrichissement de la langue française qui examine les listes de termes transmises par collèges d’experts.
Enfin, elle donne son aval pour la publication au Journal officiel des termes finalement retenus assortis de leur définition : en vertu de l’article 9 du décret de 1996, ceux-ci ne peuvent en effet être publiés que s’ils ont reçu un avis favorable de l’Académie, lors de l’examen des listes qui a lieu, aussi souvent que nécessaire, durant les séances de travail de la Commission du Dictionnaire. Celle-ci accompagne éventuellement ses avis de suggestions rédactionnelles, afin de rendre les notions traitées, souvent complexes, facilement compréhensibles à tout lecteur non spécialiste.
L’Académie française se consacre donc avec conviction à l’entreprise de terminologie menée au sein du dispositif d’enrichissement de la langue : loin de se contenter de délivrer son imprimatur aux fiches terminologiques, elle suit leur élaboration, de leur genèse à leur publication.
Au sein de ce dispositif, l’Académie française s’est vu attribuer un rôle éminent qui confirme le magistère qu’elle exerce sur la langue. Elle est en effet présente aux différentes étapes du processus d’élaboration des termes.
Elle participe aux séances des collèges d’experts chargés de l’élaboration des termes, où elle est représentée par un ou plusieurs membres du Service du Dictionnaire. Sur la sollicitation des spécialistes des domaines concernés, elle se prononce par exemple sur la correction morphologique des termes proposés.
Elle est membre de droit, en la personne de son Secrétaire perpétuel, de la Commission d’enrichissement de la langue française qui examine les listes de termes transmises par collèges d’experts.
Enfin, elle donne son aval pour la publication au Journal officiel des termes finalement retenus assortis de leur définition : en vertu de l’article 9 du décret de 1996, ceux-ci ne peuvent en effet être publiés que s’ils ont reçu un avis favorable de l’Académie, lors de l’examen des listes qui a lieu, aussi souvent que nécessaire, durant les séances de travail de la Commission du Dictionnaire. Celle-ci accompagne éventuellement ses avis de suggestions rédactionnelles, afin de rendre les notions traitées, souvent complexes, facilement compréhensibles à tout lecteur non spécialiste.
L’Académie française se consacre donc avec conviction à l’entreprise de terminologie menée au sein du dispositif d’enrichissement de la langue : loin de se contenter de délivrer son imprimatur aux fiches terminologiques, elle suit leur élaboration, de leur genèse à leur publication.
[…] »
L’Académie française n’a pas le droit de rendre obligatoire l’usage de mots notamment aux entreprises privées et aux particuliers.
???
En vérité, le e muet est consubstantiel à la langue française. Sans e, vous parlez anglais!
À noter que la passe, c’est aujourd’hui bien autre chose.
C’est l’usage qui fait le mot, l’académie française ne fait que donner un avis.
oui !👍