L’évêque a béni/bénit le buis des Rameaux
Bonjour,
Pourquoi écrit-on béni et non bénit dans la phrase suivante » À la fin de la cérémonie, l’évêque a béni le buis des Rameaux.« ? (phrase tirée des exercices du Projet Voltaire)
J’aurais écrit instinctivement sans le t, mais si j’ai bien compris, on rajoute un t si l’objet a été la cible d’une consécration, ce qui me semble être le cas ici.
Est-ce que le rituel n’est pas assez « sérieux » pour cela?
Merci d’avance.
Académie française à la rescousse, il semble que « bénit(e) » ne puisse être qu’un adj.
Donc, on écrit le prêtre a béni…
BÉNIT, BÉNITE
adjectif
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Intéressant, je ne sais pas si ma source vous convient mais la voici.Le verbe bénir a deux participes passés et adjectifs : béni et bénit, qui, au féminin, donnent bénie et bénite. Comment choisir entre les deux ? Avec un « t », bénit(e) se dit de certaines choses (pain, eau), qui ont reçu la bénédiction d’un prêtre. L’adjectif est tiré du latin benedictum, qui a donné « benoît ». On écrit donc : pain bénit, eau bénite. Dans tous les autres cas, même s’il s’agit de la bénédiction de Dieu, c’est béni(e) qui convient. Exemples : un enfant béni, un jour béni, une maison bénie…
Astuces pour distinguer les deux formes :
« L’eau bénite, c’est un rite ! » ;
Le « t » final de bénit est contenu dans le nom prêtre.
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Une autre référence
Oui, c’est intéressant.
C’est celle du Projet Voltaire que je représente… je n’en ai pas la « maternité »…
Bonjour,
Sans doute parce qu’il s’agit du participe passé du verbe bénir et non de l’adjectif.
Bénir a en effet un doublet, qui est bénit(e) pour l’adj. et qui se dit des choses consacrées par une bénédiction rituelle.
L’eau bénite. Le buis bénit.
S’il ne s’agit pas d’une bénédiction rituelle, l’adjectif est béni(e).
En réalité, il reste dans l’usage une certaine confusion (le B.U.).
Oh okay, merci à vous !
J’ai fait la confusion entre le participe passé utilisé comme adjectif et le verbe conjugué, mea culpa…