Loin de là ; tant s’en faut ; il s’en faut .
Voici la phrase que propose le projet Voltaire:
Ce nouveau venu n‘a toujours pas la confiance de la direction, loin s‘en faut !
Voici l’explication :
On évitera, dans le langage soigné, d’user de la locution « loin s’en faut », issue par croisement de loin de là et de tant s’en faut.
Et voici ce que dit l’Académie :
http://www.academie-francaise.fr/loin-sen-faut
Loin s’en faut
Le 05 avril 2012
Les expressions Loin de là et Tant s’en faut ou Il s’en faut sont confondues dans la construction fautive Loin s’en faut.
─ Pour repousser une allégation, on s’écriera Loin de là ! Loin de moi une telle idée !
─ Pour souligner un écart, une différence en nombre, en quantité, on utilisera Tant s’en faut, Il s’en faut (sous-entendu de beaucoup).
Nous ne sommes pas assez nombreux, tant s’en faut.
Je n’ai pas réuni cette somme, il s’en faut.
Ne pensez-vous pas que la bonne réponse est :
Ce nouveau venu n‘a toujours pas la confiance de la direction, loin de là!
Bonjour.
On trouve aussi dans le dictionnaire de l’Académie : » Loc. Il s’en faut, tant s’en faut, loin de là, bien au contraire » qui semble indiquer une équivalence des deux termes.
Pour « loin de là » , l’Académie dit : « En tête de phrase, dans des tournures exclamatives, pour se défendre d’un sentiment, d’une pensée qu’on pourrait se voir imputer. Loin de moi cette idée ! Loin de moi une telle intention ! Loin de là ! bien au contraire, tout au contraire. Il n’a pas modifié sa conduite, loin de là ! »
Aussi on peut utiliser celle locution pour bien au contraire.
Pour « tant s’en faut », on peut aussi s’intéresser à la signification, donnée par l’Académie, de « s’en falloir » qui nous donne une indication : « Pron. S’en falloir de, suivi généralement d’un nom ou d’un adverbe de quantité, se dit pour indiquer une différence en moins. Il s’en faut de cent francs, il manque cent francs. »
Comme vous le dites, « tant s’en faut » marquerait plus un manque, une différence en moins, et donc une quantité plus matérielle ?
Dans la phrase que vous citez, je partage votre avis pour préférer « loin de là » que l’on peut remplacer par bien au contraire, mais de façon plus abstraite que « tant s’en faut ».
Cordialement