COD
Bonjour amie, ami, Projet Voltaire, comment allez-vous ? Une amie traductrice me dit que je ne peux écrire, comme je l’ai fait dans mon livre, «Des qualités que je lui au toujours admirées.》Je dois plutôt écrire 《Des qualités que j’ai toujours admirées chez elle.》Question de COD, me dit-elle. Qu’en pensez-vous. Si vrai, pourriez-vous m’en expliquer la règle ?
En effet, on ne dirait pas je lui ai admiré des qualité mais j’ai admiré des qualités chez elle / j’ai toujours admiré ses qualités (d’empathie).
C’est une question de régime de verbe. On admire quelqu’un ou quelque chose (éventuellement chez qqun) ; c’est transitif direct. Admiré ne se construit pas avec une préposition.
Observez la différence : je reproche une chose à quelqu’un (emploi transitif indirect).
==>C’est une chose que je lui ai toujours reproché.
Ou alors, je lui ai toujours trouvé de vilains défauts : c’est ce qui vous trompe.
Bonsoir, Joëlle, merci de cette réponse, mais j’avoue ne pas voir la différence entre ces verbes.
Il doit me manquer un cours de français. Merci encore.
Reprocher à quelqu’un
trouver à quelqu’un
admirer quelqu’un pour quelque chose
La différence est dans la construction de ces verbes. Les deux premiers ont besoin d’une préposition, ici « à », pour introduire leur complément qui est dit alors complément d’objet indirect (c.o.i.), le troisième, admirer, n’en a pas besoin, son complément est construit directement (c.o.d.)
Du coup, quand on pronominalise le complément, on choisit un pronom différent :
Je lui reproche – je lui trouve mais je l’admire
Les deux premiers verbes demandent un deuxième complément c.o.d , admirer a déjà un c.o.d.
Je reproche son impolitesse à ma voisine
Je trouve des qualités à ma voisine
et pour le verbe admirer qui a déjà un c.o.d. :
J’admire ma voisine pour ses qualités
Et, dans le cas de votre exemple, qualité devient c.o.d., elle devient complément circonstanciel de lieu et non c.o.i, c’est pourquoi le pronom c.o.i. (lui) ne convient pas :
Elle a des qualités que j’ai toujours admiré chez elle/en elle
A vous expliquer la chose, je me rend compte de sa complexité*. J’espère que vous avez compris.
*à moins que je m’y sois mal prise. Si quelqu’un peut être plus clair que moi, j’en serais ravie.
Bonjour, Tara, je vous remercie de ce supplément d’informations. J’ai compris que je ne savais pas qu’il y avait des verbes à compléments directs ou compléments indirects.
Je trouvais ma phrase claire, mais elle n’était pas grammaticalement correcte. Mille mercis. Pas facile ce français!