fils et… fils
Bonjour,
Comment est-on censé expliquer à quelqu’un (nouvelle personne qui parle français, IA…) quand prononcer « fils » (pères) et « fils » (de fer) ?
Au singulier, c’est facile, c’est « fils » (père), mais au pluriel ? Y a-t-il d’autres éléments que le contexte ?
Encore, « couvent » (nom) et « couvent » (verbe), par exemple, c’est simple : un verbe et un nom, mais là…
Merci !
Question intéressante car inédite sous cette forme.
S’il n’y a pas de contexte (verbal ou par commentaires), la seule solution me semble être d’utiliser l’alphabet phonétique. C’est facile à mettre en forme et international.
Vous pourrez ainsi écrire : « Les poules du couvent [kuvɑ ̃] couvent [ku:v]. » « J’ai coupé les fils [fil] dépassant des coutures de la veste de mon fils [fis]. »
La notation entre crochets indique à elle seule la graphie en phonétique. On la trouve dans les ouvrages de langue les plus courants.
Cela représente fidèlement la prononciation et est normalement accessible à tout élève en F.L.E. (français langue étrangère) ou à une I.A. (intelligence artificielle).
Cela concerne, selon mes propres données, une petite centaine de mots (en -ctions, -ent et quelques divers) qualifiés d’homographes non homophones.
Merci beaucoup !
Très bien. Cette approche est valable pour de nombreux autres sujets mais on l’oublie souvent…
Jacour a raison ; il y a des homonymes en français comme dans d’autres langues.
Vous devez sensibiliser votre élève : à / a où/ ou ni/ n’y etc.
Mère/mer/maire
Fils : il y a un père (filiation)
Fil (s) : autre contexte (filaire).
Entre(), la famille de mots qui peut vous aider à vous repérer.
Oui, effectivement, c’est aussi le cas pour mer, mère, maire, mais moins pour « à / a où/ ou ni/ n’y » car ils ne sont pas de même nature grammaticale…
Merci !
En effet, homonymes lexicaux et grammaticaux peuvent être distingués.
Bonsoir,
Ces deux mots ne sont pas des homophones : ils se distinguent aussi (en plus du sens) par la PRONONCIATION :
le fils de son père : on ne prononce pas le L ; on prononce FIS
Au pluriel, la prononciation est la même : les fils de fer ==> FIL.
Les fils Durand ==> FIS
Ces deux mots ne sont ni des homographes au singulier (= car ils ne s’écrivent pas pareil) ni des homophones (car ils de prononcent différemment), ni des homonymes (paire, père et pair sont des homonymes). Tout au plus ils sont des paronymes partiels (au singulier, ils s’écrivent ou se prononcent presque de la même façon, comme crème et crime, cultuel et culturel, cousin et coussin).
La graphie ou la prononciation sont très proches (au pluriel, leur écriture est même identique), de sorte qu’ils peuvent être confondus à la lecture ou à l’audition. Il s’agit donc d’une homophonie proche ; on pourrait dire également qu’il s’agit d’une homonymie approximative.
On peut donc (en plus du sens et du contexte) les distinguer par leur écriture ou leur prononciation.
Oui, tout à fait, mais ma question demandait comment expliquer lequel prononcer…
Quant à moi, je me suis toujours bien gardée de rapprocher les homonymes.
Le faire, c’est la meilleure façon de semer la confusion dans les esprits. Je sais bien que la plupart des ouvrages scolaires le font; mais il a été démontré que l’effet obtenu va à l’encontre de l’objectif.
Il se trouve justement que la plupart des homonymes se rencontrent dans des contextes différents qui, si on ne s’amuse pas à les rapprocher artificiellement, suffisent pour qu’on les identifie.
Pour ce qui concerne les homonymes grammaticaux, ils appartiennent généralement à des classes différentes. « à » préposition et « a » 3e personne su singulier du verbe « avoir » – ni conjonction et n’y contraction de la négation et du pronom adverbial, etc.