Pluriel ou singulier : « hésitations » et « défenses »
Bonjour !
Toujours à propos du terme « hésitation » et du choix pluriel-singulier, voici la phrase qui me fait m’interroger :
« … trop d’hésitations, tout comme l’excès de défenses, nous empêche(nt) d’avancer. » (ou « un excès de défenses »)
Merci pour votre attention…
Bonsoir Plumedelle,
Je considère que mettre la marque du pluriel aux substantifs rend mieux compte de l’excès. J’écrirais donc, en gardant votre « trop » et votre « tout comme l’excès » : Trop d’hésitations, tout comme un excès d’attitudes de défense, nous empêchent d’avancer.
Ou alors, plus simplement : Trop d’hésitations et d’attitudes défensives nous empêchent d’avancer.
La BDL : « Après les collectifs une infinité de, trop de, combien de, la majeure partie de, du ou des, l’accord du verbe se fait avec le complément exprimé ou sous-entendu.
Exemples :
– Une infinité de suggestions ont été faites.
– Trop de spécialistes ne s’entendent pas sur ce point.
– Combien de participants l’ont déjà regretté!
– Nous avons reçu plus de mille réponses; la majeure partie d’entre elles sont exactes. (ou : Nous avons reçu plus de mille réponses dont la majeure partie sont exactes.) »
Merci, Prince, pour votre réponse intéressante.
À propos « d’attitudes défensives » :
Dans ma pensée, « un excès de défense(s) » visait les « défenses psychologiques profondes inconscientes »… Est-ce que les « attitudes défensives » ne parlent pas d’un processus un peu différent, psychologiquement parlant ?
Cela dit, la formule que vous proposez est bonne à retenir…
Agréable soirée à vous !
« Attitudes de défense » dit mieux les défenses psychologiques inconscientes, en effet.
Question intéressante. Échange interessant. 🙂
Bonne nuit.
Merci Prince ! ♥
… trop d’hésitations, tout comme l’excès de défenses, nous empêche(nt) d’avancer.
Le mot « défense » ne convient pas. Je parlerais plutôt d’un désir de se préserver, de se protéger ou de repli sur soi.
Trop d’hésitation, tout comme le désir excessif de protection, nous empêchent d’avancer.
« Comme » porte ici une idée d’addition (pas de comparaison). Les deux sujets commanderont le verbe qui sera au pluriel.
Je préfère garder le singulier à « hésitation » parce que « désir » est lui forcément au singulier, mais ce n’est pas une obligation.
Au singulier, « hésitation » est plus abstrait et désigne une disposition d’esprit, alors qu’au pluriel, « hésitations », il évoque une succession d’attitudes concrètes.
Suite à vos intéressantes réflexions et propositions, je vous livre ici le contexte de la phrase en question (issue d’un roman ; il s’agit d’un dialogue) :
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KARLÈNE – […] Et toi, penses-tu que cela te soit arrivé de rester complètement indifférente ?
SOPHIE – Rarement je crois… Peut-être pour me protéger de quelqu’un ou de quelque chose. Quant à savoir si cette indifférence fut feinte ou réelle, il faudrait pour le savoir que j’aille puiser aux fins fonds de ce qui, de manière inconsciente, constitue mes défenses.
KARLÈNE — Et les défenses savent bien se cacher. Je saute du coq à l’âne, mais cela me fait penser que trop d’hésitations, tout comme l’excès de défenses, nous empêchent d’avancer. Je pense à cela car trop longtemps, j’ai hésité sur beaucoup de choses, ce qui a retardé, voire entravé, la réalisation de certains projets.
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Compte tenu du contexte, plusieurs formulations sont bien sûr possibles. Et vos remarques sont toutes justes et pertinentes.
La phrase qui se rapprocherait le plus de l’idée à exprimer pourrait être :
« Trop d’hésitations, tout comme un excès d’attitudes de défense, nous empêchent d’avancer. »
Merci infiniment !