Conjugaison Subordonnée Subjonctif

Bonjour à tous,
J’ai une phrase un peu alambiquée en tête, et je doute de la conjugaison… La voici :
« Quand bien même, ça n’aurait rien changé au fait que je [avoir envie] ».
Comment conjuguer le avoir ? Et pourquoi ? J’ai pensé à « j’eusse eu », mais pas sûre du tout… Merci par avance !

Sinaa Débutant Demandé le 10 juillet 2020 dans Conjugaison

Pour vous améliorer en orthographe, testez les modules d’entraînement du Projet Voltaire :

4 réponse(s)
 

Bonjour Sinaa,

Je dirais, simplement : « Quand bien même, cela n’aurait rien changé au fait que j’avais envie (de…) »

Même s’il y avait une autre circonstance, je n’avais (imparfait, dans l’état de) pas envie à ce moment-là.

Dans l’attente d’une confirmation ou du contraire.

AG Maître Répondu le 10 juillet 2020

Bonjour

D’abord, ce qui m’intéresse, c’est la construction du verbe « changer » dans votre phrase
Je crois que la construction correcte du verbe « changer », c’est « changer qqch » et pas « changer à qqch »
Alors, j’écrirais « changer le fait » et pas « changer au fait ».

Deuxièmement, « le fait que » appelle le subjonctif

Troisièmement, je vois dans votre phrase que vous utilisez « aurait changé » et on comprend que ça fait référence à une condition non réalisèe

Genre, si tu avais bien appris, tu aurais réussi à ton examen (le dur fait est qu’il a déjà échoué à son examen <<< passé composé)
C’est à dire que « tu réussis à ton examen » n’est pas réalisée

Je peux alors conclure de votre phrase que « j’ai envie de… » est déjà changé (« ça ne change rien  » n’est pas réalisé)
Cela appelle le passé du subj (voyez le passè composé au dessus)

J’écrirais alors « le fait que j’aie eu envie de… »

Votre phrase complete >>> Quand bien même, ça n’aurait rien changé le fait que j’aie eu envie de…

Edwin

Edwindwianto Grand maître Répondu le 10 juillet 2020

Le verbe changer peut avoir un deuxième complément, introduit par la préposition « à ».

Voir le TLF :
Changer quelque chose à quelqu’un ou quelque chose. Ne rien changer à rien.


Pour l’utilisation du subjonctif ou de l’indicatif, ce n’est pas si simple :
Le verbe de la proposition substantive sujet, ou attribut, ou terme complétif, dans les phrases autres qu’impersonnelles, se met :
a)    À l’indicatif si le fait est situé sur le plan de la réalité ; au conditionnel s’il s’agit d’un fait hypothétique ou éventuel.
b)    Au subjonctif si le fait est simplement envisagé dans la pensée, ou s’il implique une appréciation, ou s’il est chargé d’affectivité.
Grevisse

—-
Étant donné le sens de la phrase qui porte l’idée que le fait reste immuable malgré l’existence d’un élément nouveau (« ça »), je choisirais l’indicatif :
Quand bien même, ça n’aurait rien changé au fait que j’avais envie (le plus que parfait pour s’accorder au conditionnel passé précédent)

Tara Grand maître Répondu le 10 juillet 2020

Merci pour vos réponses !

Sinaa Débutant Répondu le 12 juillet 2020

Pour ne plus vous poser cette question ni tant d'autres,
découvrez les modules d’entraînement en orthographe et en expression du Projet Voltaire :

Votre réponse
Question orthographe est un service proposé par Woonoz, l'éditeur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire.