Choix éditoriaux test Voltaire
Bonjour,
Je commence les modules d’entrainement au test et j’aimerais obtenir des éclaircissements concernant deux choix éditoriaux très marqués.
Le premier concerne l’usage et la règle avec comme exemple la note sur les noms se terminant en -té et -tié. « Députée » y figure dans la liste des exceptions, sous cette graphie. Sans rentrer dans les questions que cela soulève, « député » est encore un nom masculin. Pourquoi prévaloir l’usage sur la règle, ce d’autant plus qu’il s’avère lâche – on trouve « une député », « autrice » et « auteure », « une professeur » et « professeure », etc. ?
Le second a rapport aux rectifications de 1990 : pourquoi considérer l’absence d’accent circonflexe sur « presqu’île » comme une faute ? « Presqu’ile » n’est ni plus ni moins fautif que « presqu’île ». À ma connaissance, bien que cette souplesse soit un désavantage, les deux graphies sont correctes.
Salutations
Pour députée, l’Académie s’est bien assouplie. Voir ici
Pour presqu’île, les deux sont possibles.
Mais …
Le Projet Voltaire n’applique pas – à ma connaissance – les rectifications de 1990. C’est un choix, il n’est peut-être pas justifié pour certains mais il est cohérent.
Le jour du Certificat, il n’y a pas deux possibilités. Mais il y a peu d’orthographe d’usage et beaucoup de grammaire donc les éventuelles erreurs sont rarissimes.
Vos remarques sont intéressantes. La langue française appelle de nombreux débats et il est difficile de mettre tout le monde d’accord.
N’hésitez pas à nous faire part de vos interrogations.
Bonjour Joelle,
Je reprends vos réponses en gras dans le corps de texte.
Pour députée, l’Académie s’est bien assouplie.
Elle mentionne simplement que « députée » existe dans l’usage. Je ne crois pas que ce soit un assouplissement. Si position il devrait y avoir, qu’elle soit claire et que l’on règle le problème tout de suite. J’y reviens plus bas.
Pour presqu’île, les deux sont possibles.
Mais …
Le Projet Voltaire n’applique pas – à ma connaissance – les rectifications de 1990. C’est un choix, il n’est peut-être pas justifié pour certains mais il est cohérent.
Le jour du Certificat, il n’y a pas deux possibilités. Mais il y a peu d’orthographe d’usage et beaucoup de grammaire donc les éventuelles erreurs sont rarissimes.
Que le Projet Voltaire n’applique pas les rectifications est une chose.
Qu’il considère comme fautif de ne pas mettre l’accent circonflexe en est une autre. Les concepteurs des questions d’entrainement peuvent-ils répondre ?
Voici ce que j’ai trouvé ce matin concernant la position du Projet Voltaire vis-à-vis des rectifications :
1- Le Projet Voltaire va-t-il adopter la nouvelle orthographe ?
Les exercices du Projet Voltaire et les sujets d’examen du Certificat Voltaire sont rédigés dans l’orthographe traditionnelle.
Pourquoi ? Parce que la réforme de 1990 nous oblige à faire un choix et que nous ne souhaitons pas devancer l’usage. Lorsque, notamment, l’ensemble des francophones écriront dans la nouvelle orthographe et que le monde de l’enseignement l’aura majoritairement adoptée, le Projet Voltaire suivra la tendance.
Source : https://www.projet-voltaire.fr/a-la-une/questions-projet-voltaire-reforme-orthographe/
Je souhaite préciser qu’il ne s’agit pas de « devancer l’usage » comme écrit juste au-dessus mais bien d’appliquer des rectifications (du moins de les accepter — voir plus haut).
L’Académie n’a pas vocation à initier l’usage, c’est bien plutôt le contraire : elle le « consacre ».
Il est certain que si tout le monde regarde l’eau de la piscine en se demandant qui va plonger le premier…
On appelle « rectification » ce qui est présenté comme non obligatoire quand « recommandation » serait donc plus adapté mais tout aussi inutile.
L’Académie s’engage sans s’engager et tout le monde de regarde en se demandant quoi faire – et en s’étripant au passage.
J’ai trouvé ceci également :
Les experts du Projet donnent leur avis ici : https://www.projet-voltaire.fr/a-la-une/projet-voltaire-reforme-orthographe-avis-experts/
Pour ma part, je suis toujours un peu agacé par un certain conservatisme qui considère la maitrise d’une langue inutilement compliquée comme un trait d’intelligence et la marque d’un effort de grande valeur. À ceux qui tiennent la langue comme figée, avez-vous oublié qu’elle a évolué avant votre naissance ? Une langue évolue, et elle évolue de notre vivant, il faut l’accepter. Ne serait-il pas ridicule de revenir à l’état du français d’il y a 200 ans, 600 ans. Je suppose que vous serez d’accord.
« La complexité est de la nature, la complication est de la nature humaine. »
Source : http://melancoliemisanthropique.eklablog.com/recent/3?
Faisons simple.
Vos remarques sont intéressantes. La langue française appelle de nombreux débats et il est difficile de mettre tout le monde d’accord.
Certes, unanimité impossible, consensus impossible, mais désaccord entretenu.
Il n’est pas question de mettre tout le monde d’accord mais bien plutôt de faire des choix qui résolvent les incongruités de notre langue et de nous mettre d’accord.
Depuis quand les défenseurs et amoureux de notre langue n’aiment pas les accords ?
N’hésitez pas à nous faire part de vos interrogations.
Voilà qui est fait ! :o)
Bonne journée