indicatif ou subjonctif ?
Son frère pourra alors toujours ironiser sur le fait qu’il voit des complots partout !
L’indicatif est-il correct ou faut-il absolument utiliser le subjonctif ?
Merci pour vos conseils.
Subjonctif et indicatif sont permis, le subjonctif est meilleur : sur le fait qu’il voie des complots partout.
J’hésite Joëlle. Le nom « fait » me paraît déclencher l’indicatif…
Avec un subjonctif qui s’entend : Il ironise sur le fait qu’il prend peur me semble plus cohérent que : il ironise sur le fait qu’il prenne peur.
Moi aussi je raisonnais comme vous, mais j’ai vérifié pour être sûre
Pas facile de trancher… J’avoue que c’est pour cette raison que je vous ai posé cette question…
Sophie
Les deux sont possibles : le fait qu’il soit là. Je préfère le subjonctif.
Bonjour,
La question a déjà été traitée ici.
L’excellente Banque de dépannage linguistique écrit que, après le fait que, le subjonctif est courant mais pas toujours obligatoire.
le fait que | Le subjonctif est courant mais n’est pas toujours obligatoire; au contraire, du seul fait que n’est jamais suivie du subjonctif. |
Le Guide du rédacteur rappelle que les deux modes sont possibles et apporte quelques précisions :
« Le fait que
Le mode du verbe dépend du rôle que l’expression le fait que joue dans la phrase.
Comme sujet de la phrase
En règle générale, le subjonctif et l’indicatif sont tous deux permis. Si le fait que forme le sujet de la phrase, l’emploi du subjonctif est plus fréquent.
- Le fait qu’elle soit/est revenue est rassurant.
- Le fait que la guerre se soit/s’est poursuivie si longtemps est triste.
- Le fait que Ron sera en congé nous privera de son expertise quand nous serons à l’étape finale du projet.
Dans la dernière phrase, l’indicatif est préférable; si on emploie soit, on ne sait pas si Ron est en congé en ce moment ou non.
Comme complément
Si le fait que forme un complément, on emploie aussi l’indicatif ou le subjonctif. Un truc utile est de conjuguer le verbe comme si le fait que n’était pas là.
- Mais il y a le fait qu’Isabelle s’est excusée. (= mais Isabelle s’est excusée).
- Je ne peux pas nier le fait qu’elle ne m’a/m’ait pas dit la vérité.
- Tu te plains du fait que je ne t’ai/t’aie pas appelé.
- Je me demande si le fait que nous soyons/sommes intervenus ne lui a pas causé des ennuis.
- Je reconnais le fait qu’il n’était pas au courant. »
Merci Prince! N’empêche : je cherche une logique à ce subjonctif.
Le fait qu’on met/mette le subjonctif dans la subordonnée éclaire sans doute la vraie valeur du mode : Tout ce qui suit les verbes introducteurs exprimant une attitude mentale(se demander, plaindre…) est pris dans l’orbe de la subjectivité émotionnelle ou mentale.
Ce qui rejoint ‘étymologie du mot subjonctif (: exprime un rapport de dépendance, placé après).
Ceci me paraît plus juste que la valeur de possibilité avancée par Bescherelle par exemple.