Ministre des affaires étrangères
Doit-on écrire Ministre des affaires étrangères, Ministre des Affaires Etrangères… Où mettre les majuscules ?
Merci de vos lumières
Je ne peux que me rallier totalement à la réponse de Joëlle.
Je comprends bien la position d’Itello, mais dans une société où tout part dans tous les sens, nous devons nous attacher à rendre les règles de bon sens simples et digestes. Sinon le message est brouillé et les ergotages de spécialistes égarent quelque peu l’homme de la rue !
Dans le cas où ledit ministère existe sous cette appellation, il faut mettre la majuscule : le ministre des Affaires étrangères, mais le « ministre de l’électricité », car il n’y a pas de ministère établi pour cette activité (on devrait d’ailleurs écrire « en charge de l’électricité »). Je ne sais pourquoi Le Monde retient une autre approche. C’est une question à leur poser…
On doit écrire :
Le ministre des Affaires étrangères et du Développement international ; le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, auprès du ministre des Affaires étrangères et du Développement international, la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ma réponse est inspirée par les sites ministériels et ma pratique de la rédaction administrative comme formatrice. Il suffit de se souvenir que les noms prennent la majuscule mais non les adjectifs qui les suivent immédiatement.
Enfin, si l’on écrit à l’un d’eux, ce qui n’est pas si fréquent, on mettra la majuscule dans la formule en en-tête : Monsieur le Ministre…mais non dans le corps de la lettre. D’une manière générale, il vaut mieux éviter l’abus de majuscules.
Permettez, Joëlle, que je nuance un peu votre propos. L’on peut tout à fait écrire « ministre des Affaires étrangères », mais ce n’est pas la seule forme possible. Il s’agit, il est vrai, de la forme prônée par l’Imprimerie nationale, une référence en matière de typographie française. Mais notons qu’il ne s’agit que d’une convention, et qu’elle ne fait en outre pas nécessairement consensus. Ainsi, la marche typographique du Monde par exemple ne met aucune majuscule et écrit sobrement « ministre des affaires étrangères ».
Ce n’est pas une règle « de bon sens », Chambaron. En effet, rien ne justifie cette majuscule. Le Monde prône, comme Joëlle, un usage modéré des majuscules, et il est effectivement difficile de justifier celle qui nous concerne actuellement autrement que par l’usage. Pourquoi les attributions d’un ministère devraient-elles prendre une majuscule ? C’est plutôt cette question qu’il faudrait se poser avant de se poser celle du pourquoi de l’absence de la majuscule dans Le Monde.
J’utilise moi-même les règles en vigueur à l’Imprimerie nationale. Il n’empêche, ne pas préciser que la graphie « le ministre des affaires étrangères » est correcte aurait été un manque notable. Qu’aurait pu penser Fab en lisant Le Monde ? Qu’il s’agissait d’une étourderie, d’une faute ? Ce n’est pas vrai, et nous ne devons pas pousser les gens dans l’erreur par une simplification excessive. La langue française, c’est rarement « oui » ou « non », c’est bien souvent « oui, mais non ». 🙂
Si Le Monde était aujourd’hui une référence en matière de typographie, ça se saurait. Le Journal officiel ne met pas non plus de majuscules pour désigner les ministères. Ce n’est pas ce qu’il fait de mieux. Car règle il y a puisque l’on se trouve dans la catégorie des organismes multiples. L’Académie ne dit pas autre chose sur son site.
Bonjour à tous, on s’aperçoit ici des limites de la langue française, personne ne la maîtrise, des règles arbitraires sans bon sens…