Plus… que …par / Etre confronté par
Bonjour,
1. J’aimerais savoir quelle est la plus correcte de ces trois phrases :
a. La pièce n’était maintenant plus qu’éclairée par les bougies du chandelier.
b. La pièce n’était maintenant plus éclairée que par les bougies du chandelier.
c. La pièce n’était plus maintenant éclairée que par les bougies du chandelier.2. Je connais le verbe confronter à. Sur un roman, je viens de lire la phrase suivante : J’ai l’impression d’être confrontée par son regard.
Quel est le sens de « être confronté par » ? Que signifie exactement cette phrase ?
Merci d’avance pour vos renseignements (toujours enrichissants).
Marisa,
1. En principe, que dans la restriction (négation exceptive) se place devant (ou le plus prés possible) de ce sur quoi on veut faire porter la restriction.
Dès lors, à mon sens, les phrases b et c sont tout à fait correctes.
2. On trouve parfois, sur la Toile, être confronté par, par ex. dans cette phrase, qui est à peu près compréhensible.
« Un type désordonné est confronté par quelqu’un sur des aspects de sa vie à corriger. »
Toutes les autres occurrences de « être confronté par » ne sont pas vraiment compréhensibles. Désolé !
En l’espèce, par quelqu’un est complément d’agent, le complément d’objet de confronter est sur des aspects de sa vie (là où on aurait attendu à/avec), donc pas de problème avec cette construction.
On est bien d’accord !
Marisa, ce n’est pas une coquille : j’ai trouvé être confronté par plusieurs fois sur la Toile, indépendamment de tout complément d’agent.
Bonjour,
Pour la deuxième question, ce par me parait pour le moins étrange étant donné le sens du verbe. J’ignore donc cette construction, et je ne l’ai pas trouvée dans les quelques dictionnaires disponibles en ligne que j’ai consultés. Point non plus dans l’usage.
Peut-être l’auteur veut-il signifier quelque chose comme : être mis en difficulté par son regard.
Voir le commentaire de Larousse (qui concerne une forme active, ce qui n’est pas le cas ci-dessus) :
« recommandation :
Éviter la construction confronter qqch, qqn au sens de « poser une difficulté à » : *l’accroissement du chômage confronte la société contemporaine.
remarque
Cette construction semble résulter de la transformation à la forme active de l’expression courante être confronté à (= devoir faire face à) : la société contemporaine est confrontée à l’accroissement du chômage. »
Pour la première question, je suis bien en peine de dire si une des phrases est meilleure que les autres.
Pour la deuxième question, je vous remercie d’avoir pris la peine de faire des recherches. Les miennes, sur les dictionnaires Larousse et Le Petit Robert, n’avaient rien donné. Il est possible que l’auteure ait fait une erreur de saisie (par au lieu de à) et ait voulu dire : « J’ai l’impression d’être confrontée à son regard », avec le sens de devoir faire face au regard de l’autre.
Oui, ça me parait une hypothèse valable, sinon peut-être également, en passant par affronter, quelque chose comme défié / bravé par son regard.
Merci à Prince pour ses précisions.