chez/du
Bonjour,
pourrait-on dire : elle revient du coiffeur : acceptable ou pas ?
ou doit-on dire : elle revient de chez le coiffeur ? (uniquement bon)
merci de m’apporter vos avis
Intéressant, elle va chez le coiffeur.
Donc elle revient de chez le coiffeur.
La formulation classiquement admises est bien « je vais chez le coiffeur / je reviens de chez le coiffeur ». Mais plutôt pour des raisons sociales que pour des motifs linguistiques, comme l’expliquent deux chercheuses dans un article publié par The Conversation – « Peut-on citer une règle grammaticale qui justifie cela ? La réponse est simple : non. »
On est d’accord, mais la langue inclut une dimension sociale, historique,régionale, etc. Et il est risqué de s’affranchir de ces contraintes. D’ailleurs, les chercheurs que vous citez dont certains sont en vogue actuellement se contentent de souligner les contradictions et cela n’aide pas vraiment les personnes qui essaient de bien s’exprimer.
A noter également que ces mêmes chercheurs n’auraient peut-être pas obtenu leurs diplômes universitaires s’ils avaient « causé » : je vais au coiffeur sur Paris en face la gare.
* En face la gare : un régionalisme du Sud
* Sur Paris : plus que fréquent mais contesté et marqué socialement
* Au coiffeur, … à suivre
Mais non : si!
« Coiffeur » désigne un être humain.
On ne peut pas dire, vous en conviendrez j’espère Mishmatt, je vais à ma grand-mère – je reviens de ma grand-mère. On emploi « chez » : je vais chez ma grand-mère – je reviens de chez ma grand-mère.
Pourquoi ? parce que les prépositions « à » et « de » introduisent ici des compléments de lieu. On attend donc un lieu et non une personne,
Vous pouvez dire : je vais au salon de coiffure – je reviens du salon de coiffure
L’article dont vous avez mis le lien ne dit finalement pas autre chose.
Sauf pour l’interprétation de « chez » comme signifiant « maison ». Parce que, si on parle de l’usage, comme il est fait ici, il faut alors considérer que « chez » a élargi son sens de « maison » à celui de « lieu où on exerce sa profession ».
Et il n’est pas question ici de morale, mais de sens des mots.
Ceci étant dit, c’est bien par les écarts de langages par rapport à la norme établie qu’évoluent les langues et point n’est besoin de justifier ces écarts. Un jour viendra peut-être où les prépositions « de » et « à » changerons de sens et où on pourra dire sans choquer ou gêner personne : tiens, bonjour, nous revenons tout juste de nos amis.
Mais ici, on essaie de répondre clairement aux questions en se référant à la langue normée (pas forcément normative).🙂