Brassens…
Bonjour,
Je me suis posé la question en écoutant la chanson de Brassens « La première fille qu’on a pris dans ses bras ». Ne devrait-on pas dire plutôt « prise » puisque le cod est placé avant ou est-ce que le complément « dans ses bras » change la donne ?
Merci pour vos réponses !
La première fille est en effet le COD placé avant et l’on devrait accorder, mais il s’agit d’une licence poétique peut-être, car la phrase – ou le vers- aurait eu
un pied de trop et il n’aurait pas pu chanter sur la musique. Brassens est reconnu comme un poète !
Vous avez mis le bon pied dessus ! Bravo !
Et Brassens « peut-être » reconnu comme poète, cela me tire une larmette…
Krawit7 n’aurait pas fait mieux. Vent en poupe, toute !
C’est l’un des charmes de la poésie, elle peut tout se permettre, malgré certaines règles qui lui sont propres et dont les poètes d’aujourd’hui s’affranchissent la plupart de temps.
Le bon père Georges usait volontiers de travers de langage qui le différenciaient volontairement du très bon père Paul Valéry qui aurait rejeté de tels écarts, mais accepte volontiers de dormir à jamais à une encablure de lui.
Ce n’est pas au cap Cod, mais à Sète (anciennement Cette), cette jetée tendre et paradoxale dans la Méditerranée…
Il existe plusieurs versions de cette chanson, et dans la plupart, Brassens chante distinctement « PRISE », dans d’autres, le S est à peine audible, mais existe bien !
Reste à expliquer les raisons pour lesquelles le titre est généralement orthographié avec la faute…
Il n’y a pas de faute, de la part de Brassens.
Son texte est « La première fill’ qu’on a pris’ dans ses bras » : l’accord est bel et bien présent, spécifié, par l’apostrophe ; fantaisie habituelle chez le chanteur sétois.
En outre — pour répondre à Cathy Lévy —, si le titre est mentionné avec une faute, c’est une erreur, non pas d’orthographe, mais de connaissance : le titre véritable, déposé par son auteur (ledit Georges Brassens) et son arrangeur (Joël Favreau), est « La première fille ».
Merci Elzias de votre éclairage, qui me confirme bien que Brassens, bien que poète, ne se serait jamais permis d’écorcher la langue française, tant il la respectait !