Souvienne
Bonjour.
On rencontre :
Pour autant que je me souvienne,
Autant que je m’en souvienne,
Autant qu’il m’en souvienne,
Que faut-il en penser ?
Merci.
Pour autant que je m’en souvienne/ autant que je m’en souvienne :
C’est la valeur restrictive de la locution conjonctive qui implique le subjonctif (cependant facultatif)
On retrouve cet emploi possible du subjonctif avec il n’y a que… qui
Il n’y a que ce vol qui soit direct.
Comme toujours, l’emploi du subjonctif indique que l’accent est mis sur la pensée autant que le fait. Avec pour autant que je m’en souvienne, un doute (peut-être faux) est émis. Avec la deuxième phrase, on pense aux autres éventualités.
Autant qu’il m’en souvienne : c’est la forme impersonnelle « il me souvient » qui est vieillie ou littéraire. On la rencontre dans le célèbre Pont Mirabeau d’Apollinaire. Et nos amours, faut-il qu’il m’en souvienne…
Le caractère désuet de la formule s’harmonise avec la mélancolie du poète et sa méditation sur le temps.