Locution »à ce que »
Bonjour,
j’ai récemment lu cette phrase dans un livre : » je ne vois pas ce qu’il y a de bizarre A CE QU’il se rende dans un hôpital… » . Quel est le rôle grammatical de »à ce qu’il… » dans cette phrase ? Pourquoi doit-on utiliser »à ce que » et non pas »que » dans ce cas ?
Cette locution doit-elle être utilisée chaque fois que l’on rencontre un verbe qui se construit avec à (veiller à, par exemple) ou y a-t-il d’autres supports aussi (comme par exemple »il y a de bizarre ») ?
Merci par avance.
Donc, ils se sont trompés dans le livre.
La tournure »à ce que » est supportée par le verbe trouver et non pas par »il y a de bizarre », est-ce correct ?
Merci beaucoup à vous tous, notamment à Prince : c’était vraiment l’explication que je cherchais.
French a écrit : La tournure »à ce que » est supportée par le verbe trouver et non pas par »il y a de bizarre », est-ce correct ?
Je pense précisément le contraire.
Il y a quelque chose d’étrange dans ce comportement.
Je vois quelque chose d’étrange à ce comportement.
L’étrangeté appartient au comportement : c’est le sens de la préposition « à » dans ce cas.
Il convient de le garder lorsqu’on utilise une subordonnée :
Il y a quelque chose d’étrange à ce qu’il se comporte de cette façon.
Les compléments d’appartenance sont introduits par de ou par à selon la nature du complément.
Quand le complément est un pronom personnel, on emploie à. C’est une habitude à elle et vous ne la changerez pas.
On emploie également la préposition à pour introduire un complément qui sert à rappeler, à renforcer un déterminant possessif précédemment exprimé. Il ne se contentera jamais de leur langue de bois à tous ces officiels
Et c’est le cas ici où l’adjectif est antéposé .
Qu’il y ait ou non un verbe qui introduise la tournure n’y change rien :
je ne vois pas ce qu’il y a de bizarre à ce qu’il se rende dans un hôpital
Même si le retour du pronom « ce » est peu habile.
La formule est très différente de :
Je tiens à ce qu’il se comporte ainsi.
Où « à » ne désigne pas l’appartenance mais appartient à la construction du verbe.
Bonjour,
Vous devez écrire :
« Je ne vois pas ce qu’il y a de bizarre qu’il se rende dans un hôpital… » (voir se construit sans préposition, à ou de)
En revanche vous écrirez :
« Je ne trouve pas ce qu’il y a de bizarre à ce qu’il se rende dans un hôpital… »
Il en va de même avec certains verbes tels que : condescendre, contribuer, réfléchir, tenir, veiller.
Je tiens à ce que tout soit parfait.
Nous veillerons à ce que vous ne soyez pas dérangé.
Lisez ce que dit Grevisse sur la proposition conjonctive essentielle. § 1069
Les mots de liaison sont :
• ordinairement la conjonction que :
Je crains qu’on ne me trompe.
Il faut que vous vous décidiez.
Le malheur est qu’il est trop tard.
• Lorsque les propositions correspondent à un syntagme nominal parfois un infinitif introduis par une préposition, elles peuvent être introduites par à ce que, de ce que, sur ce que.
Tous deux auraient aimé à ce qu ‘il prît un jour la direction de leurs affaires.
Il s’attend à ce que je revienne.
Elle ne faisait pas toujours attention à ce qu’il n’y eût personne dans la chambre voisine (M. Proust)
Note :
Veiller à ce que est l’usage ; veiller que n’est guère en usage.
J’eus à veiller à ce que nos amis du village fussent assez prudents (G. Sand)