« La seule chose qu’on a… » ou « La seule chose qu’on ait… » ?
Bonjour,
Je suis en désaccord avec quelqu’un sur cette phrase et j’aimerais avoir l’avis d’experts.
Dit-on : « La seule chose qu’on a limitée, c’est votre consommation. » ? ou « La seule chose qu’on ait limitée, c’est votre consommation » ? Il me semble que c’est « qu’on a »… Le subjonctif n’exprime-t-il pas le doute, la possibilité, etc ? Ici, le but est de dire que c’est un fait.
Merci d’avance !
Bonjour,
On emploie plus souvent le subjonctif que l’indicatif après un superlatif ou l’équivalent d’un superlatif, notamment le seul (la seule) qui, le seul que, le seul dont, l’unique qui, le premier qui, le dernier que, le meilleur que, ainsi qu’après il n’y a que… qui (que, dont, etc.) et il y a peu de… que.
Exemples :
• C’est le seul ordinateur qui nous convienne.
• Il s’agit de la première imprimante qui soit dotée de cette fonction.
• Voilà le meilleur rapport que j’aie lu.
• Il n’y a que cette solution qui puisse les satisfaire.
Toutefois s’il s’agit d’exprimer une certitude, la réalité d’un fait et qu’on veuille présenter celui-ci comme incontestable, on peut se servir de l’indicatif.
• C’est le seul médecin que nous avons consulté depuis dix ans.
• L’homme est le seul de tous les animaux qui est droit sur ses pieds. (Fénelon)
On peut aussi employer le conditionnel (fait hypothétique).
• C’est le seul qui se permettrait une telle privauté.
Ok, je m’incline donc ! Mais vous dites « plus souvent », cela signifie-t-il que ce n’est pas totalement incorrect ? Ou c’est simplement une erreur qui tend à devenir acceptable ? Merci beaucoup pour votre réponse rapide !
Ce n’est pas du tout une erreur. On a le choix entre l’indicatif et le subjonctif.
Avec l’indicatif, on focalise sur le fait.
Avec le subjonctif, sur l’appréciation du fait.
C’est la seule amie que j’ai : est une affirmation pure et simple.
C’est la seule amie que j’aie : peut frayer la place à l’expression de regrets.