La négation de deux éléments
Bonjour,
J’ai besoin de votre aide concernant la phrase suivante:
– Il y a des jours qu’on ne peut fêter sans sa famille ni sans ses amis…
Si l’on suit la règle des « Ne ni ni » :
Il y a des jours qu’on ne peut fêter ni sans sa famille ni sans ses amis…
Quelle est la bonne formulation svp ? Car j’ai un doute !
Merci d’avance.
« Il y a des jours qu’on ne peut fêter sans sa famille ni ses amis »
Voici la bonne formulation. « Ni » peut se corréler avec « sans ».
Si vous écrivez » ni sans » vous annulez la négation.
Bonjour Tara,
Vous avez écrit : Si vous écrivez » ni sans » vous annulez la négation. Affirmation contestée par le B.U.
►Dans la dépendance d’un verbe nié par ne seul, on a ni sans … ni sans (1)
Le spectacle ne serait ni sans intérêt ni sans charme.
► Si le verbe est accompagné d’une négation complexe (ne…pas, ne…point) ou après non on peut avoir sans …ni sans ou sans …ni (2)
Ils ne furent point sans inquiétude ni sans émoi.
Ce n‘était pas sans intérêt ni beauté.
Il est donc correct d’écrire comme MYHZ
Il y a des jours qu’on ne peut fêter ni sans sa famille ni sans ses amis…(1)
ou
comme je l’ai proposé :
Il y a des jours qu’on ne peut pas fêter sans sa famille ni ses amis…(2)
Bonjour,
Vous connaissez sans doute l’expression : sans tambour ni trompette
Écrivez :
Il y a des jours qu’on ne peut pas fêter sans sa famille ni ses amis…
SANS avec NI
En fait, il y a plusieurs cas que soulève implicitement ce qui précède :
1. le verbe n’est pas nié. C’était sans tambours ni trompettes. on pourrait dire C’était sans tambours et sans trompettes.
2. Le verbe est nié (cas soumis) :
a. Ne est seul : On emploie Ni sans… ni sans Le spectacle ne serait ni sans intérêt ni sans beauté.
b. Négation complexe (ne… pas ; ne… point) : on peut avoir sans … ni sans … ou sans … ni … « […] ne sont pas sans tendresse ni sans grâce (J. Lemaitre, J. Racine, p. 65). — Ils ne furent point sans inquiétude ni sans émoi (Pesquidoux, Chez nous, t. II, p. 46). — Le machinisme […] ne serait donc pas possible sans la science ni sans le raisonnement à la grecque (Siegfried, Âme des peuples, p. 97). — Ce n’était pas sans intérêt ni beauté (dans Hanse, art. ni ). » Ex. tirés du Bon usage actuel.
Cela ne change rien Prince :
Il y a des jours qu’on peut passer sans sa famille ni ses amis.
Il y a des jours qu’on ne peut (pas) passer sans sa famille ni ses amis.
Le verbe n’est pas concerné par « sans… ni », il a -ou non- sa propre négation.
Tara, si c’est ma présentation qui vous embarrasse, ce n’est pas grave. L’essentiel est que nous soyons d’accord sur le fond. 🙂
P.S. : J’ai repris les cas et sous-cas retenus par Grevisse , Goosse, Hanse… parce que cela me convient bien. Présentez donc l’ensemble de cette question autrement… Bonne soirée.
Sans tambour ni trompette est une expression dans laquelle tambour et trompette sont au singulier
Dans la fable le Chat, la Belette et le petit Lapin, La Fontaine écrit :
O là, Madame la Belette que l’on déloge sans trompette.
Oui Prince on est d’accord sur le fond.
Sans doute avais-je mal compris ce que vous avez exposé.
Czardas :
Le spectacle ne serait ni sans intérêt ni sans beauté.
Il y a des jours qu’on ne peut fêter sans sa famille ni ses amis.
Je vois une différence importante entre ces deux phrases.
Je peux, dans un langage un peu soutenu, dire ou écrire : il y a des jours qu’on ne peut fêter – Il y a des personnes qu’on ne peut aimer – il y a des gens qu’on ne peut éviter.
C’est à dire que je peux enlever les compléments et je constate que « ne » tient lieu de négation totale.
Impossible d’enlever l’attribut du verbe avec la première phrase.
Jamais on ne dit ou écrit : le spectacle dit-on, ne serait intéressant. Il faut ajouter le « pas » : le spectacle, dit-on, ne serait pas intéressant.
« Ne » a besoin d’une autre négation qu’il trouve dans le premier « sans ».