Pluriel ou singulier?
Bonjour,
Pourriez-vous m’aider svp ?
En revanche, avec Pauline, nous ne ne voyons pas la pastille bleue.
ou
En revanche, avec Pauline, je ne vois pas la pastille bleue.
(je suis le seul rédacteur du message, mais Pauline ne voit pas la pastille également)
Merci
Bonjour grmber, je dirais que les deux formulations sont grammaticalement correctes, le singulier et le pluriel pouvant être justifié selon le sens que vous voulez donner à « avec Pauline » : si vous le considérez comme équivalent à « Pauline et moi », vous l’écrirez au pluriel : « En revanche, avec Pauline (Pauline et moi), nous ne voyons pas la pastille bleue ». Si vous lui donnez le sens de « comme Pauline » ou « pas plus que Pauline », alors c’est le singulier qui s’impose : « En revanche, avec Pauline (comme Pauline, pas plus que Pauline), je ne vois pas la pastille bleue » (pour plus de clarté, vous pourriez éventuellement reformuler dans un sens ou dans l’autre),
Le groupe « moi + il » = « nous » :
En revanche, ni Pauline ni moi ne voyons la pastille bleue.
Qui serait préférable à :
En revanche, avec Pauline, nous ne ne voyons pas la pastille bleue.
L’emploi de la préposition « avec » étant maladroit ici, voire impropre.
Grmber écrit : « je suis le seul rédacteur du message, mais Pauline ne voit pas la pastille également » : on a bien ici je + elle et c’est bien « nous » qui convient.
Ou alors il faudrait formuler :
Je ne vois pas la pastille bleue et Pauline non plus.
Pauline ne voit pas plus que moi la pastille bleue.
Grmber, je ne dirais pas « Avec Pauline, je » ni « Avec Pauline, nous ». C’est du mauvais français. 🙂 Cela fait partie des emplois un peu abusifs que certains locuteurs et même scripteurs font de avec : Non, laissez, je vais payer avec mon argent. Je vais commencer avec vous. Il mange avec un poulet, etc.
Voyez les suggestions qui vous sont faites.
Prince, je ne dirais pas que c’est du « mauvais français ». Nous ne connaissons pas le contexte d’où est extraite cette phrase, mais il semble probable qu’il s’agisse d’une transcription écrite d’un récit ou d’un dialogue oral, pour lequel le registre de langage est évidemment moins soutenu que celui d’une oeuvre littéraire. Dans ce cas (transcription du langage parlé), c’est au contraire l’emploi d’un langage trop soutenu qui risque de sembler inapproprié ou du moins « décalé »…
ChristianF, biens sûr : un auteur fait parler ses personnages selon le registre de langue souhaité.
Il n’en demeure pas moins que s’il fait parler à un de ses personnages un « mauvais français », ça restera du « mauvais français » ! La qualité du personnage ne qui ne s’exprime pas bien ne saurait conférer la qualité de « bonne langue » à son expression !
Cordialement.
@Prince : pouvez-vous préciser d’où vous viennent ces condamnations de différents usages de « avec » ? Ils ne sont sans doute pas littéraires, mais je ne vois pas où se niche le « mauvais français » (sauf pour le poulet, bien sûr). Je suis perplexe…
C’est une question de syntaxe : Avec + on/nous ==>on entend : « Avec Machin, on se demande pourquoi…. » plutôt que « Machin et moi nous demandons pourquoi… »
Entièrement d’accord avec Prince, je ne dirais pas – si j’écris en mon nom : « nous allons avec Pauline au cinéma » mais « je vais au cinéma avec Pauline ».
Ou encore : « Pauline et moi allons au cinéma ».
Il est vrai qu’à l’oral, on entend : « Avec Machin, on se demande pourquoi…. » plutôt que « Machin et moi nous demandons pourquoi… »
Ainsi, je suis un peu étonnée de la réponse de ChristianF…mais il doit avoir de bonnes raisons.
Votre phrase manque de contexte mais un principe demeure : on doit pouvoir retirer une incise (entre virgules, parenthèses ou tirets) sans altérer le sens de la phrase. Le segment « , avec Pauline, » ne doit pas jouer sur le reste de la phrase. Il y a donc un problème de syntaxe qui rend toute réponse à votre question hasardeuse. Il faut reformuler.
J’ai toujours envie de réagir quand j’entends dire d’une formulation qu’elle est en mauvais français.
Il me semble qu’elle peut être non conforme aux règles établies, maladroite, peu claire, imprécise, ou encore vulgaire, etc. Il s’agit d’aider les intervenants -puisqu’ils le demandent- à exprimer ce qu’ils veulent vraiment exprimer, et à rappeler les règles aussi, bien sûr.
Le terme « mauvais » me semble se placer sur un autre plan : voir les différents sens de ce mot (qui ne vaut rien,
qui est mal adapté, qui est désagréable, qui peut avoir des conséquences fâcheuses).
Bonjour,
En revanche. En retour, en compensation, en contrepartie.
• Je veux bien céder sur ce point, en revanche vous devez accepter mes conditions.
• Je ne le connais pas ; en revanche, j’ai entendu parler de lui.
Pensez-vous que cette locution adverbiale soit correctement employée dans la phrase que vous proposez ?