Singulier ou pluriel après « de »
Bonjour,
Lors d’une dictée, mes stagiaires ne sont pas convaincus par l’emploi du singulier pour les mots « bruyère » et « sapin » dans la phrase suivante :
« Les odeurs de bruyère, de sapin, la douceur du vent vous pénètrent jusqu’aux os. »
(Simone de Beauvoir)
J’ai un peu de mal à leur justifier de manière claire et surtout indiscutable (je dois penser qu’un pluriel ne serait pas forcément une faute de français).
Pouvez-vous me donner votre avis et surtout me dire comment le leur justifier de manière à ce qu’il n’y ait plus de doute pour eux ?
D’avance merci beaucoup pour votre aide.
Bonne journée
Bonjour, je rajoute juste un petit « truc » qui pourra vous aider à les convaincre :
J’adore l’odeur de cheval qui se dégage des écuries.
On dira peut-être l’odeur des chevaux, mais plus difficilement l’odeur de chevaux…
Très bien, merci beaucoup pour votre réponse Tara, je vois que vous non plus vous ne diriez pas que le pluriel est faux, mais que le singulier est préférable.
Merci pour ce temps accordé à me répondre.
Très bonne journée.
Bonjour,
L’ Académie a donné quelques explications.https://www.question-orthographe.fr/question/accord-du-complement-du-nom-avis-de-lacademie/
Les odeurs de bruyère, de sapin si l’on a en tête le générique, l’espèce.
Mais on ne peut pas exclure le pluriel quand l’odeur n’émane pas d’un seul sapin (d’un sapin de Noël, par ex.)…
Bonjour et merci à vous Prince, c’est parfait, je pourrai leur répondre plus facilement grâce à vos réponses conjointes. Le lien est très intéressant.
Très bonne journée à vous.
Bonsoir Pascool,
Ah mais quelle bonne idée, je suis très intéressée par ce genre de petites astuces qui parlent beaucoup à mon public, merci beaucoup pour ce « truc » qui sera efficace, j’en suis certaine.
Bonne soirée et bon week-end
Il faut mettre en face de « de bruyère, de sapin » : « les odeurs des bruyères, des sapins.
Dans la première formulation, » bruyère » et « sapin » ne sont pas actualisés, ils ne correspondent pas à des objets identifiés. En quelque sorte, ils sont virtuels parce qu’ils ne portent pas le pluriel. On peut dire aussi qu’ils sont réduit à une idée : idée de bruyère, idée de sapin.
Dans la deuxième formulation, les noms renvoient à des objets repérables parce que le déterminant « des » lève l’ambiguïté.
Mais attention, le choix du singulier ou du pluriel peut dépendre du sens du complément du nom : une mèche de cheveux.
Si bien que « des odeurs de bruyères, de sapins » me paraît tout à fait recevable.
Mais je reste prudente et d’autres avis seraient tout à fait bienvenus.
Je vous en prie.
Bonne journée à vous aussi, LittleCaro.
A la bonne heure !
Bonne soirée, LittleCaro 🙂
Cathy Lévy
De manière qu‘il n’y ait
De façon qu’il n’y ait
« À ce que » n’a pas lieu d’être dans cette tournure.