loin de là/tant s’en faut
Bonjour,
Je ne saisis pas la différence entre « loin de là » et « tant s’en faut ».
Par exemple, que faut-il dire dans la phrase suivante ?
« Pourtant, tout n’est pas à rejeter en bloc, tant s’en faut/loin de là. »
Merci 🙂
Bonjour BBFolk, ces deux expressions sont équivalentes et peuvent être pratiquement utilisées indifféremment (il peut toutefois y avoir une certaine nuance dans certains cas, voyez ce qu’en dit l’Académie française). Ce qu’il convient d’éviter est de mélanger les deux et de dire ou d’écrire loin s’en faut (que l’on rencontre pourtant assez couramment).
Bonsoir,
Il faut savoir tout de même que le Bon usage ne fait pas de différence sémantique entre loin de là et tant s’en faut. Quant à Joseph Hanse, qui était une sommité en langue française, il a écrit que Tant s’en faut et Loin de là « ont le même sens ».
Donc, BBFolk, vous êtes en bonne compagnie ! 🙂
Merci beaucoup ! 🙂
Bonjour, et merci pour votre réponse.
J’avais lu ce qu’en disait l’Académie française, et c’est justement cela qui m’a fait penser qu’il y avait une différence (que je n’arrivais pas à saisir) : « tant s’en faut » serait réservé pour parler de nombres, de quantités. Cela ne conviendrait donc pas dans mon exemple : « Tout n’est pas à rejeter en bloc, tant s’en faut. » Ou bien le nombre de « choses » à rejeter ou non peut être considéré comme une « quantité », et dans ce cas, « tant s’en faut » conviendrait ?
Il existe sans doute des cas (comme les exemples cités dans l’article de l’Académie) où il est possible de choisir plutôt l’une que l’autre de ces deux locutions. Mais dans votre phrase, on peut effectivement tout aussi bien considérer que l’on « repousse l’allégation » selon laquelle tout serait à rejeter (on choisirait alors « loin de là »), ou que l’on quantifie la proportion du tout qui n’est pas à rejeter (une part importante, donc) et dans ce cas « tant s’en faut » serait tout à fait justifié. En fin de compte, je ne suis pas sûr que les cas où l’on doive objectivement préférer l’une à l’autre soient si fréquents (hormis des « cas d’école » construits pour l’occasion 😉), c’est pour cette raison que je disais dans ma première réponse qu’elles pouvaient « pratiquement » être utilisées indifféremment…
Merci beaucoup ! (Je suppose que vous vouliez dire « loin de là », et non « loin s’en faut » pour le cas où l’on considère que l’on repousse l’allégation…) 😉
Oups… oui, bien sûr (quand je vous disais qu’on le rencontre couramment 😄). J’ai corrigé dans ma réponse pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté.