Analyse logique
Bonsoir, comment analyser cette phrase « qui ne risque rien n’a rien »
Merci
Bonsoir à tous.
Reine25,
Que Qui ne risque rien (dans Qui ne risque rien n’a rien) soit sujet du verbe avoir n’est pas douteux.
En revanche, Qui ne risque rien est une proposition relative sans antécédent. Proposition relative est la nature de la proposition et sans antécédent, son espèce.
Cf. Le Bon usage électronique de 2017 (n° 112 et n°1114), Le Grevisse de l’enseignant, conforme aux programmes scolaires en vigueur (de Pellat et Fonvielle, p. 293) et l’ouvrage spécialisé dans l’analyse de la phrase d’Irène-Marie kalinowska (La phrase, 2015, p.186), etc., classent ce type de propositions* dans les « propositions relatives sans antécédent » (Le B.U. et La phrase) ou dans les « subordonnées relatives substantives sans antécédent » (Pellat).
* Qui veut voyager loin ménage sa monture. Qui sauve le loup tue les brebis (V. Hugo). Qui vivra verra. Qui trop embrasse mal étreint. Qui aime bien châtie bien…
Oh la la ! j’ai écrit complétive, merci d’avoir rectifié, désolée pour Reine25…
La complétive sujet c’est autre chose.
Reine 25 ne vous en tient pas rigueur, semble-t-il : elle vous a gratifié d’un vote positif !
« Qui ne risque rien » = proposition complétive sujet du verbe « avoir » (une subordonnée complétive a un sujet + un verbe conjugué et ici un COD)
n’a : groupe verbal ayant pour sujet la complétive
rien : pronom COD
Bonsoir,
A mon sens, cela veut dire que si tu n’oses pas faire quelque chose de peur d’en perdre une autre, tu n’ as aucune chance de l’obtenir.
Par exemple, tu ne peux pas gagner au loto si tu n’achètes pas le ticket. Le risque que tu prends est bien la somme que tu as versé pour l’achat du ticket sans aucune garantie de gagner au loto.
Donc si tu ne prends pas le risque de perdre la somme initiale, tu n’as aucune chance de gagner le loto.
Je précise que c’est une interprétation subjective de ma part et que l’avis d’un expert est la bienvenue.
Bonne soirée.
ERRATUM je viens de me rendre compte que j’ai mal interprété ta question . J’en suis navrée.
Tu voulais certainement connaitre la nature des termes de la phrase auquel cas je m’excuse !
Bonjour,
Faire l’analyse logique d’une phrase complexe, c’est la décomposer en unités. Chaque unité est une proposition. Le nombre de propositions est déterminé par le nombre de verbes conjugués y compris l’infinitif. Ensuite, pour chaque proposition, on indique sa nature, son mot subordonnant s’il y en a un et sa fonction, lorsqu’elle est subordonnée.
Voici un exemple d’analyse.
Je pense que la maison que nous avons louée sera très agréable.
Dans cette phrase il y a trois verbes conjugués donc trois propositions.
1 ─ Je pense.
2 ─ Que la maison sera très agréable.
3 ─ Que nous avons louée.
Nature et fonction de ces propositions
1─ proposition principale
2 ─ proposition subordonnée complétive, introduite par la conjonction de subordination que ; C.O.D. de pense
3 ─ proposition subordonnée relative explicative, introduite par le pronom relatif que ; complément de l’antécédent maison.
On notera que dans la phrase que vous proposez il y a deux verbes conjugués donc deux propositions : qui ne risque rien (1) n’a rien (2)
1─ Proposition subordonnée relative introduite par le pronom relatif indéfini qui sans antécédent ; sujet de a
2 ─ Proposition principale.
J’ajoute deux commentaires pour ceux qui ne sont pas rompus à l’analyse logique de ce type de phrases :
Concernant n’a rien, c’est effectivement la nature que l’on lui donne en général (prop. principale), bien que cette proposition ne soit pas autonome = elle ne se suffit pas à elle même (contrairement à la prop. principale en général).
Vous n’indiquez pas de fonction pour cette principale à juste titre, car ce type de prop. n’a pas de fonction.